Connu pour sa maîtrise des dossiers de la gouvernance et son aisance dans la communication, Ahmed Ouyahia a prononcé, jeudi dernier, devant une forte assistance à la salle omnisports du stade 24 Février de Sidi Bel-Abbès, un discours truffé de messages dans le cadre de la campagne électorale pour les assemblées populaires locales. En bon orateur, le patron du RND a brossé un tableau sur la situation actuelle du pays qu'il a qualifiée de très positive par rapport à un passé proche et en comparaison avec des pays voisins et d'autres du vieux continent qui n'arrivent pas à en découdre avec la crise économique. Ouyahia veut éviter de parler «d'embellie financière» pour la simple raison, a-t-il martelé, que le peuple algérien est nanti grâce à la bénédiction des puits de pétrole et de gaz. Il en veut pour preuve, l'Algérie a déjà vécu une expérience dans les années 80 où le pétrole a dépassé la barre des 44 dollars pour rechuter jusqu'à 6 dollars et les conséquences du recours au FMI sont connues, a-t-il renchéri. Abordant le volet politique, Ouyahia dira simplement «l'Algérie a vécu son printemps en 1962» et la stabilité sera assurée par des assemblée locales fortes et représentatives. Il a exhorté ses candidats aux assemblées populaires d'éviter les promesses contraignantes et prôner avec les citoyens l'objectivité et la raison. Si le pays se développe par des programmes réalisés et d'autres inscrits pour l'avenir, «la clé de la stabilité et la paix sociale se trouve en bas», a signalé l'ex-chef du gouvernement. Son parti a prévu trois paramètres pour ses élus, a-t-il dit. L'éthique, la solidarité entre élus et le respect de la loi, a-t-il énuméré. Tout en se référant aux résultats des dernières élections législatives et en faisant allusion au raz-de-marée du FLN, Ouyahia a évité de s'aventurer sur les prévisions des résultats de son parti aux élections locales. Il se contentera de souhaiter la réussite du courant nationaliste car, a-t-il argumenté, sa formation politique ne s'inscrit pas dans l'opposition, a conclu l'orateur.