De crainte de voir un ghetto s'installer dans la ville d'Oran, 169 ressortissants africains dont 100 enfants, ont été transférés vers les zones frontières du sud algérien et notamment vers la wilaya de Tamanrasset, selon des sources de la direction de l'Action sociale. Ces subsahariens dont la majorité sont de nationalité malienne ont été acheminés par autocars. Le nombre de ces réfugies qui disent avoir fui le Niger à cause de la faim et des violences, a augmenté avant le début du mois de Ramadan. Ce sont des femmes accompagnées de leurs enfants en bas-âge qui ont élu domicile dans les rues d'Oran et notamment sur l'avenue Chakib Arslan. Ces réfugiés ont pénétré, selon nos sources, en territoire algérien, par la frontière algéro-nigérienne, en passant par Tamanrasset, Ghardaïa pour enfin atterrir à Oran ; ville que ces réfugiés considèrent comme un lieu idéal pour survivre même s'ils utilisent parfois, la mendicité qui reste pour eux la seule alternative pour nourrir leurs enfants. En effet, cette opération de ramassage est venue à point nommé, en attendant une solution définitive à cette situation. Transférés, dans un premier temps vers un centre de recasement à Boufatis, les Subsahariens ont refusé d'y séjourner. Ce qui explique qu'on les trouve de nouveau dans les rues, devant les mosquées et dans les marchés à tendre la main. L'opération de prise en charge n'en est qu'à sa première phase et plusieurs mesures seront prises pour identifier ces clandestins, connaître leur origine et surtout prendre attache avec les ambassades de leurs pays respectifs pour un éventuel rapatriement. L'Etat consent des efforts titanesques et surtout un budget faramineux dans le traitement de l'immigration irrégulière des Subsahariens. Mais tous ces efforts semblent un coup d'épée dans l'eau. Depuis le début de l'année en cours 320 affaires d'immigration clandestine ont été traitées et plus de 710 Subsahariens ont été arrêtés par les différentes brigades du groupement de la Gendarmerie nationale d'Oran.