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La reprise des villes du Nord n'est pas une fin de partie : Les Français à Kidal sans les Maliens
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 31 - 01 - 2013

Des militaires français sont arrivés à Kidal… sans les militaires maliens, dont l'avancée au Nord dans le sillage des Français est marquée par des exactions et des pillages contre les «peaux claires».
C'est un avion militaire français qui a atterri sans être combattu à l'aéroport de Kidal, dans l'extrême nord-est du Mali, près de la frontière algérienne. L'arrivée des éléments de l'armée française à Kidal clôt ainsi la reprise des villes du nord du Mali (Gao, Tombouctou) systématiquement abandonnées sans combat par les djihadistes qui les contrôlaient. A Kidal, le MIA (Mouvement islamique armé) a lancé récemment par les notables touaregs qui ont tourné la page d'Ansar Eddine et d'Iyad Ag Ghaly et des éléments du MNLA ont déjà affirmé qu'ils contrôlaient la situation. A l'évidence, l'arrivée des soldats français s'est faite dans le cadre d'un accord avec les mouvements targuis. Les Français ont rencontré des membres du MNLA et aussi le secrétaire général du MIA, Algabass Ag Intalla, ainsi que des notables locaux, a indiqué un membre de l'administration locale. Les notables de Kidal ont ainsi pris les devants en se séparant du très encombrant Iyad Ag Ghaly, et leurs fortes préventions à l'évidence justifiées contre la présence de soldats maliens semblent avoir été entendues par les Français. La présence de ces derniers s'est faite sans combat contrairement aux annonces maliennes de bombardements sur la région de Kidal. Il semble que Paris a choisi de gérer la reprise de Kidal sans en référer aux Maliens. Les militaires maliens ne semblaient pas être «au courant» de ce qui s'est passé à Kidal, tout comme les «civils» du ministère malien de la Communication. Les militaires maliens, jugés indésirables par les notables, pourraient ne pas venir à Kidal. Ce serait plutôt des bataillons tchadiens et nigériens, qui prendront le relais. Si Ag Ghaly et les djihadistes d'Aqmi ont pris, comme prévu, le chemin du massif des Ifoghas, c'est vers les villages du Nord et vers l'Algérie que de centaines d'habitants de Kidal ont fui. Les faits, établis, d'exactions et de pillages qui ont eu lieu à Gao et à Tombouctou, contre les «arabes» et les «Touaregs» n'incitent pas à attendre.
Le fait que le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault souhaite un «déploiement rapide d'observateurs internationaux» pour veiller «au respect des droits de l'homme» n'a en tout cas rien de rassurant. Et il peut sembler n'être qu'un moyen de se dégager d'une responsabilité qui est pourtant entière. Human Rights Watch parle de «risques élevés de tensions interethniques» dans le Nord.
AUX «AFRICAINS DE PRENDRE LE RELAIS»
Paris tente de freiner les tendances revanchardes en imposant aux autorités de Bamako d'ouvrir des discussions avec les représentants des populations du Nord.» Les autorités maliennes doivent (...) engager sans plus attendre des discussions avec les représentants légitimes des populations du Nord (élus locaux, société civile) et les groupes armés non terroristes reconnaissant l'intégrité du Mali», a indiqué un porte-parole du Quai d'Orsay. Message formellement entendu à Bamako où les députés ont adopté une «feuille de route» prévoyant de mener des discussions avec les groupes armés dans le cadre de la «réconciliation nationale». Mais cela ne concerne que les groupes armés qui «ne mettent en cause ni l'intégrité territoriale du pays ni la laïcité de l'Etat». La feuille de route prévoit également des élections «générales, transparentes et crédibles» qui restent néanmoins tributaires de «la libération des zones sous occupation».
La reprise des villes du Nord signifie-t-elle la fin de mission de la France ? Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, le laisse entendre en indiquant que les forces françaises quitteraient «rapidement» le Mali et qu'il revient «maintenant aux pays africains de prendre le relais». Une affirmation qui laisse sceptique. Même s'ils tentent de gérer avec un certain sens politique la situation à Kidal, il est clair que la reprise, pratiquement sans combat, des villes du nord du Mali, n'est pas une fin de partie.


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