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SURVEILLER… EN ATTENDANT DE PUNIR
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 11 - 06 - 2013

Après Bradley Manning, l'informateur de Wikileaks, c'est au tour d'un autre jeu ne Américain, Edward Snowden, qui a travaillé comme technicien pour la CIA et la NSA de confirmer au monde que toute personne connectée ou branchée est écoutée. Pas seulement les ennemis évidents ou potentiels mais même les présumés amis et les citoyens au nom desquels on défend un monde «libre».
Ceux qui espionnent tout le monde, y compris leurs concitoyens, sont ceux-là mêmes qui refusent toute analyse critique de l'ordre dominant et de ses actions sous l'accusation censée être éliminatoire des «théories du complot» ou du «conspirationnisme». Ce qu'Edward Snowden confirme est que le flicage systématique et généralisé est une pratique établie, formalisée et bureaucratique. Derrière son bureau, dit-il, il avait le pouvoir d'écouter «n'importe qui, depuis vous-même ou votre comptable jusqu'à un juge fédéral ou même le Président. (...) Même si vous ne faites rien de mal, vous êtes surveillé et enregistré, et la capacité de stockage de ces systèmes augmente chaque année.» Ce type «normal» semble l'expression d'un fantasme orwellien de surveillance globale généralisée permanente : tout savoir sur tous, à tous moments.
Certes, pour le moment, on se borne à construire des bases de données titanesques capables d'intégrer les profils de 6 milliards d'êtres humains. Chacun d'entre nous est mis en fiche et son intimité est parfaitement violée sans aucun autre mandat que celui de la toute-puissance d'une administration paranoïaque. Toutes les données concernant les individus sont récoltées, depuis les listings bancaires jusqu'aux dossiers médicaux et aux listes d'achats effectués par carte bancaire. La «communauté du renseignement» sait ce que vous lisez, ce que vous écoutez, ce que vous consommez, votre groupe sanguin et ce dont vous souffrez éventuellement. Peu d'espaces échappent à l'observation de progiciels inquisitoriaux de très grande puissance, peu importe votre niveau de dangerosité supposée ou vos inclinaisons politiques plus ou moins hostiles à l'ordre défendu par la NSA et ses homologues.
Dans tous les cas, sans droit ni titre, d'étranges bureaucrates s'immiscent sans contrôle ni garde-fous dans l'intimité des gens au nom d'une administration qui a déclenché l'invasion de l'Irak sur la base de prétextes grotesquement fallacieux. On a beaucoup et à juste titre pourfendu les systèmes «totalitaires» du socialisme réel incarnés par l'énorme fichage de l'ancienne Stasi. Aujourd'hui, en comparaison avec les systèmes ultra-performants mis en place dans les démocraties «avancées» au nom de la lutte contre le terrorisme, le monitoring policier de la Sécurité d'Etat est-allemande paraît bien grossier. Aujourd'hui, qui que vous soyez, sur le clavier de votre ordinateur ou via votre téléphone mobile, l'Oncle Sam (et probablement d'autres pays) vous écoute et vous suit à la trace. Et le jour où l'administration décidera que vous êtes un danger, sur la base de ses critères, pour les Etats-Unis vous passerez au statut de cible.
Snowden ne fait que confirmer de l'intérieur ce que beaucoup considèrent comme une pratique établie depuis l'avènement de l'internet et des communications instantanées. Cet homme a choisi son camp, celui des hommes libres et désintéressés, contre ceux qui au nom de la cupidité installent une civilisation carcérale où tous sont en liberté surveillée. Snowden tout comme Manning ou Assange sont peut-être des héros d'une bataille perdue. Mais ils ont bien meilleure allure qu'un Barack Obama, porteur de tant d'espoirs, aux Etats-Unis comme ailleurs dans le monde, et qui, des drones aux contrôles policiers, suit la voie ouverte par son infâme prédécesseur George W. Bush.
Le Huffington Post qui n'a rien d'un média antisystème a fait le buzz en lançant la formule «George W. Obama». D'autres relèvent que ce même Bush semble effectuer son quatrième mandat. Qu'est-il donc advenu de Barack Obama ? s'interrogent ceux qui ont été enflammés par son arrivée hollywoodienne à la Maison Blanche après avoir mondialisé son fameux «Yes we can !». En réalité, ce sont leurs espérances qui étaient déplacées. Barack Obama est le produit souriant et fort avenant d'un establishment résolument engagé sur la voie du totalitarisme. On comprend la déception de ses admirateurs qui réalisent qu'il n'est qu'un avatar de George W. Bush.


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