Les enseignants du secondaire d'une dizaine de lycées répartis à travers le territoire de la wilaya ont observé, hier matin, un débrayage «spontané» de deux heures pour dénoncer le «retard dans le versement des rappels de l'année 2013, entre autres ceux ayant trait aux échelons et aux heures de soutien». Les contestataires ont aussi regretté que les enseignants stagiaires embauchés au début de cette année scolaire à l'issue du concours de recrutement n'aient pas touché un seul sou depuis septembre dernier. «C'est un mouvement spontané du personnel enseignant qui réclame le paiement des arriérés salariaux de l'année écoulée. Nous avons contacté en novembre dernier l'académie pour trouver une solution à cette situation. Les responsables nous avaient promis que tous les rappels seraient versés en décembre dernier. Malheureusement, ils n'ont pas tenu leurs promesses», affirme ce membre de la commission paritaire. Cette représentante syndicale dans un lycée située à Oran-Est a vivement dénoncé, selon ses propos, un «relâchement total» dans le traitement des rappels des enseignants à Oran. «Les enseignants de presque toutes les wilayas du pays ont perçu leurs rappels de l'année 2013, à l'exception, bien sûr, de notre wilaya», regrette notre source. Ce mouvement de contestation risque de faire tache d'huile, dans les prochains jours, si rien n'est fait pour verser les indemnités du personnel enseignant. Il est à rappeler que plusieurs organisations syndicales ont menacé de déclencher des actions de contestation durant ce deuxième trimestre de l'année scolaire. Le Snapest avait ainsi menacé de revenir à la charge au début de ce deuxième trimestre pour contester les décisions du ministère de l'Education nationale ayant trait à l'organisation des concours, des examens exigés au profit du personnel de l'éducation. Selon ce syndicat, «l'objet de la protestation traduit le caractère arbitraire de la décision prise par le ministère de tutelle, qui empêche les enseignants de la catégorie 13 d'accéder au poste de professeur de l'enseignement secondaire, à savoir le grade de professeur principal ou professeur formateur». Près de 700 enseignants du cycle secondaire ont procédé, le 9 décembre dernier, au boycott des concours d'examen de graduation. Le Snapest exige notamment l'intégration de tous les professeurs d'enseignement technique à la catégorie de professeurs du secondaire et professeurs formateurs.