Le Premier ministre a exhorté les gestionnaires publics et privés ainsi que les jeunes à s'engager dans la réalisation de ce qu'il qualifie de «projet national de la renaissance algérienne.» C'est le premier appel que Abdelmalek Sellal a lancé lors de sa rencontre hier après-midi avec les représentants de la société civile de la wilaya de Blida. La Ville des Roses lui avait ramené entre autres représentants un bouquet de ses artistes comme Rabah Driassa, Seloua, Farida Saboundji, Mohamed Mazouni et autres comme Nouredine Benghali. Il dira de ce «joyau de la Mitidja» que depuis l'existence du sage Sidi Ahmed El Kbir, «Blida est devenue un phare de l'art et de la culture.» Mais il évoquera un autre chapitre, celui-ci bien triste, celui des années 90 «où la région a vécu les affres du terrorisme.» Il plaidera fortement en faveur «de la sécurité.» Parce que, a-t-il noté, «Blida doit être la capitale de l'espoir à condition qu'il y ait le travail et la confiance.» Sellal rappellera alors «le projet de réconciliation nationale engagé par le président de la République en faveur de l'espoir, la stabilité et la paix.» Et, a-t-il encore ajouté, «à l'instar de millions d'Algériens, les habitants de Blida avaient choisi le dialogue et la clémence (la rahma) contre la haine et la rancœur.» Le Premier ministre a tenu à rappeler que «la tripartite d'octobre dernier a voté un consensus entre le gouvernement, les employeurs et le syndicat pour promouvoir l'économie nationale et construire une base industrielle compétitive.» Il fera savoir que les groupes de travail de cette dernière tripartite rendront bientôt les conclusions de leurs travaux. Il dira que l'essentiel des recommandations de ces groupes consiste en «l'élaboration d'un pacte économique et social pour assurer la croissance, la promotion de la production nationale, l'intervention du Fonds national de l'investissement (FNI) dans le financement de l'investissement public et privé sans distinction aucune, l'amélioration du climat des entreprises et enfin l'encadrement des actes de gestion pour la réalisation d'un équilibre entre la protection des cadres et la lutte contre la corruption.» A propos de ce dernier point, le 1er ministre soulignera d'ailleurs et encore une fois que «l'Etat est disposé à aider les cadres dans leur entreprise de gestion, dans le cadre des lois de la république.» Il promet que «s'il y a atteinte contre un cadre quel qu'il soit, on sera à ses côtés.» Ses insistances sont pour noter que la dépénalisation de l'acte de gestion «prescrite sur papier depuis deux ans» doit être suivie d'effet. Il dira ainsi que «l'Etat consacrera tous les moyens et les facilités pour mettre en œuvre les recommandation des groupes tripartites.» L'objectif étant, selon lui, la construction d'un grand pôle industriel et la réalisation d'un programme «révolutionnaire» basé sur le triptyque «développement/création de richesse/ création d'emploi.» Il s'adressera aux patrons qui étaient au premier rang de la salle, entre autres celui du Groupe Sim, pour leur demander que «vous, les hommes d'affaires de Blida, vous êtes forts, vous pouvez le faire (charika gadra).» Au passage, il reconnaîtra que les programmes quinquennaux successifs ont été élaborés pour rattraper les lourds retards enregistrés durant les années 90. Et pour en combler les insuffisances, il a instruit les autorités locales «de travailler au même rythme que le gouvernement et d'être à la disposition du peuple.» Le Premier ministre n'omettra pas de rappeler «l'importance du prochain scrutin qu'est la présidentielle d'avril prochain.» Une présidentielle pour laquelle on dit d'ores et déjà que le slogan qui lui serait probablement consacré serait «la continuité pour la stabilité (el istimrar mine ajl el istikrar).» Il a doté la wilaya de Blida d'une enveloppe budgétaire complémentaire de 29,77 milliards de dinars pour la réalisation de plusieurs projets dans divers domaines d'activités socioéconomiques.