Invité à réagir à l'annonce, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, de la candidature de Bouteflika pour un 4ème mandat, le Secrétaire national chargé de la communication du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Atmane Mazouz, estime que «cette candidature aggravera, davantage, l'état de convalescence politique dans lequel est rentré le pays, depuis l'incapacité du chef de l'Etat qui s'est accélérée avec son admission dans un hôpital étranger». Selon M. Mazouz, les Algériens assisteront à «une non-compétition électorale pour perpétuer la pérennité d'un système pourri». «A travers cette annonce de Sellal, Premier ministre qui s'érige en porte-parole du clan et de la tribu, les Algériens ont, maintenant, cette certitude que le pays est, réellement, géré par procuration», a ajouté M. Mazouz, qui rappelle que son parti a décidé de boycotter l'élection présidentielle qui «ne sera que le renouvellement de bail par la fraude». «L'impotence de Bouteflika n'aura pas empêché de soumettre la nation aux appétits de la tribu et du clan. La société est prise en otage et le pouvoir a peur qu'elle s'affranchisse de sa tutelle», considère, encore, le RCD pour qui, cette candidature sonne comme l'annonce d'un «sombre destin pour la nation». «Avoir comme seule perspective, pour le peuple, que de le condamner à la volonté de prolonger la durée de vie d'un système déliquescent et condamné par l'Histoire, annonce un sombre destin pour la nation. Par cette annonce, le pays continuera sa déchéance sur fond de confusion et d'incertitude, après trois mandats de corruption, d'abus et de décadence qui l'ont irrémédiablement et profondément ébranlé et déstructuré», conclut la déclaration de Atmane Mazouz.