Non, l'Algérie «n'a reçu aucune proposition concrète» d'Orange, pour prendre des parts, dans le capital de ATM Mobilis, un groupe public, filiale d'Algérie Télécom (AT). La réponse, plutôt la précision, est venue de la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (PTIC), Zohra Derdouri. La ministre a, ainsi, tenu à réagir aux informations publiées par la presse française et reprises par des titres nationaux, sur le refus de Mobilis d'ouvrir son capital à Orange. Le journal français L'Express' avait publié l'information, s'appuyant sur un courrier daté de septembre dernier et signé du Secrétaire général du ministère des PTIC, envoyé suite à l'audience accordée à Dominique Espinasse, le directeur du Développement international Afrique, Moyen-Orient et Asie pour Orange. Son contenu annonce «qu'après avoir consulté les dirigeants de l'opérateur, il fut conclu à l'inopportunité d'ouvrir le capital social, dans les circonstances actuelles.». Dans un entretien accordé, hier, à l'APS, la ministre des PTIC explique que «jusqu'à présent, nous n'avons reçu aucune proposition concrète de la part de l'opérateur Orange, pour rentrer dans le marché de la Téléphonie, en Algérie», tout en reconnaissant l'intérêt avoué de l'opérateur français d'intégrer le marché national, un marché jugé par Orange des plus importants du continent africain, après ceux de l'Afrique du Sud et du Maroc. Zohra Derdouri reconnaît, également, qu'il y a eu un contact entre les deux parties, affirmant que «nous n'avons jamais refusé la discussion, ni avec Orange ni avec d'autres opérateurs», dans l'attente de propositions, précisant que «le fait d'accepter ou de refuser ne peut se décider que sur la base d'une proposition». Rappelons que les Français ont commencé à s'intéresser au marché algérien, après que Mobilis ait annoncé, fin décembre dernier, à Alger, par le P-DG d'AT, Azouaou Mehmel, de l'ouverture de son capital, à hauteur de 20%. Une entrée en bourse engagée «dans le cadre de la mise en bourse de plusieurs entreprises publiques», avait expliqué ce dernier. Le P-DG de Mobilis avait annoncé, auparavant, que «la priorité sera accordée à nos abonnés, dans l'acquisition des parts.». Pourtant et aux lendemains de l'annonce de l'ouverture du capital de Mobilis, les Français étaient confiants, quant à la nationalité du futur partenaire de la filiale d'AT. En décembre 2013, la presse spécialisée affirmait que l'opérateur public de téléphonie mobile, ATM Mobilis, aura, finalement, un partenaire français. Une conclusion qui trouve son origine dans la rencontre, entre entrepreneurs algériens et français, organisée à l'hôtel El Aurassi' où sept contrats de partenariat, entre les deux pays, dont un devant permettre au groupe français Orange de rentrer dans le capital d'ATM Mobilis, à un taux, non encore, arrêté. La principale mission de l'opérateur français de téléphonie mobile étant d'accompagner Mobilis dans le lancement de la 3G et la 4G par la suite. Par ailleurs, la ministre des PTIC a reconnu l'intérêt du groupe de Télécommunication britannique Vodafone pour accéder au marché de la téléphonie, en Algérie.