Ils ont déjà fait entendre leur colère en novembre dernier. Ce sont des chefs de micro-entreprises de nettoyage réclamant leur dû à l'APC d'Aïn-Temouchent. Depuis dimanche, ils tiennent un sit-in devant le siège de l'APC. Ces petites entreprises, créées dans le cadre du dispositif ANSEJ, travaillent en sous-traitance pour le compte de la commune d'Aïn-Temouchent. Elles attendent le payement de leurs créances, depuis mai dernier pour la plupart d'entre elles. Au début, elles ont été quelques-unes à décrocher un plan de charge de la part de la commune d'Aïn-Temouchent. Aujourd'hui, leur nombre dépasse la vingtaine. « C'est nous qui sommes chargés de l'enlèvement des remblais - ou autres - de la chaussée. On fait appel à nous lorsque la situation déborde, mais lorsqu'il s'agit de payement on nous tourne le dos. Nous avons des employés à payer qui, eux aussi, ont des enfants à nourrir. Nous-mêmes, nous avons été mis en demeure à cause de redevances non acquittées comme avec la Caisse sociale et les banques avec lesquelles nous devons honorer des contrats de remboursements mensuels, ou encore prendre en charge les dépenses liées à l'équipement et au fonctionnement de nos engins ». Ce sont-là les propos qui reviennent le plus de leurs bouches. Et comme pour se faire entendre, malgré les contrats de sous-traitance qui les lient avec leurs partenaires, ils ont garé leurs engins non loin du siège de la mairie, mais aucune ombre humaine n'a daigné venir leur parler ou leur donner une quelconque promesse. Ce lundi, ils étaient encore là. Ils menacent de laisser au garage plus longtemps leurs machines si jamais ils ne sont pas indemnisés.