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Lorsque pharmaciens et herboristes se font de la «concurrence»
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 22 - 02 - 2015

Les quelques échoppes d'herboristes de la ville de Constantine connaissent un afflux de plus en plus grandissant de toutes catégories sociales et de tous âges. La marchandise qui fut, pour un temps, exclusivement importée d'Inde, du Pakistan, de Syrie, de Thaïlande, d'Arabie saoudite, côtoie désormais l'algérienne. Allant du simple produit cosmétique aux herbes aux vertus thérapeutiques, en passant par les huiles, les produits fortifiants, les produits amincissants, les pommades, les sélections d'herbes à prendre en infusion, les lotions contre la chute des cheveux, aux herbes qui ne poussent pas chez nous et qui viennent de contrées lointaines et qui se vendent en l'état sans conditionnement… les clients croient s'y retrouver dans cette gamme de produits seulement en suivant des émissions télé. Se soigner par les herbes et autres potions naturelles n'est pas étranger à notre société, « mais on savait au moins ce qu'on avalait », nous a confié une vieille dame qui préfère acheter des herbes au marché de légumes que de les prendre chez un herboriste. Certains de ces produits sont d'ailleurs exposés dans les vitrines de certaines pharmacies, la fameuse herbe ‘‘Bama'' ce traitement de jouvence qui, prétend-t-on lutte contre le vieillissement, selon un spot publicitaire paru sur une chaîne satellitaire arabe où l'on voit une veille Chinoise dépassant la centaine exhiber sa vitalité éternelle. Le secret ? C'est cette herbe ‘‘Bama'' dans laquelle elle trempe les pieds chaque soir, et de ce fait, « les pieds vieillissent et pas le reste du corps » dit le spot. Vrai ou pas, les gens veulent bien essayer, ils pensent ne rien y perdre « du moment que cela se vend dans une pharmacie », pensent-ils confiants. C'est justement le fait que cela se vende également par les pharmaciens qui est considéré comme une concurrence déloyale. Une herboriste nous a confié à ce propos, « quand on a commencé à vendre ces traitements qui font partie de la médecine parallèle, les pharmaciens nous traitaient de ridicules alors qu'ils savent mieux que quiconque que les médicaments contiennent des herbes même en quantités très infimes ». Et, le temps de conseiller comme une vraie pharmacienne une cliente très attentive, elle poursuit : « vous l'avez constaté par vous-mêmes, les pharmacies vendent les mêmes produits que nous, beaucoup de pharmaciens viennent ici pour s'informer sur les vertus de certains produits et leurs prix et lequel est très prisé -donc plus rentable- même des médecins orientent leurs patients vers nous. On nous accusait de charlatanisme ; je constate avec amusement qu'ils s'y mettent eux aussi maintenant ». Pour voir comment les pharmaciens jugent ce phénomène, on s'est rapproché de la pharmacie Melloul située dans la Casbah, une pharmacienne nous dira à ce propos que « notre registre de commerce stipule que l'activité d'une pharmacie peut englober la vente de médicaments, du matériel optique et parapharmaceutique, les cosmétiques et la phytothérapie laquelle confère à toute pharmacie le caractère d'une herboristerie ». En réponse aux accusations des herboristes de vouloir « leur voler la vedette », elle nous répondra, « cette activité nous appartient à nous les pharmaciens mais le fait de nous consacrer le plus au médicament, a généré un vide qu'ils ont tout simplement exploité ». « Ces herboristes ne sont pas tous forcément formés. Nous aussi nous avons des médicaments classés dans la gamme phytothérapie tel que le Fenuvit ou l'Appeti Kid ».
Par ailleurs notre interlocutrice a bien voulu mettre l'accent sur un point très important, « les pharmaciens sont formés pour établir une posologie adéquate. Je citerai par exemple le Gyncobiloba qui est bénéfique à la circulation du sang, mais ils devient toxique si le patient dépasse une certaine dose qu'on appelle dose efficace ». Elle ajoute dans le même contexte que, contrairement aux herboristes, les pharmaciens sont à même de contrôler les produits, « nos médicaments à base de plantes médicinales se vendent mélangés avec des produits de synthèse, contrairement à ceux que proposent ces herboristes ». Concernant les produits cosmétiques, elle nous précise que les femmes souffrant d'une allergie, il leur est préférable d'acheter du rouge à lèvres à titre d'exemple chez une pharmacie plutôt que dans un magasin de produits cosmétiques.
Alors qu'herboristes et pharmaciens se disputent le droit de vendre ces produits, d'autres magasins comme les vendeurs d'articles et accessoires de couture et broderie le font en toute quiétude sans être dérangés nullement même si cette activité ne figure pas sur leur registre de commerce.


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