Face à la progression, ces derniers mois, du phénomène des violences contre le personnel médical et paramédical, dans les établissements hospitaliers, la justice est aux aguets pour sévir contre les agresseurs qui risquent de lourdes peines de prison. La dernière agression violente d'une jeune résidente en traumatologie, à l'hôpital d'Oran, n'a pas été sans conséquence pour les auteurs. Le tribunal d'Oran saisi par la jeune victime, qui a été soutenue, dans sa démarche, par le comité des résidents d'Oran, a infligé de lourdes peines à trois membres d'une même famille, inculpés pour coups et blessures volontaires sur un médecin, pendant l'exercice de ses fonctions, a déclaré, mardi, un délégué du comité des médecins résidents d'Oran. «La justice a condamné le fils à un an de prison ferme, alors que sa sœur a écopé d'une peine de six mois de prison ferme. La mère des deux auteurs de cette agression a, également, été condamnée à six mois de prison avec sursis», précise la même source. De nombreux cas d'agression sur le personnel médical et paramédical sont recensés, quotidiennement, dans les établissements sanitaires, à travers le territoire national. Certains proches de patients évacués aux urgences ou admis pour un séjour hospitalier, n'hésitent plus à s'attaquer aux médecins et aux infirmiers et parfois avec des armes blanches. Le service des urgences médico-chirurgicales de l'hôpital d'Oran vit au rythme des violences. «Il ne se passe pas un jour sans qu'un médecin, un infirmier, un brancardier ou un simple agent ne soit agressé, verbalement ou physiquement, par des malades ou leurs proches», confie cet agent du service administratif de ce service.