Les messagers ne descendent plus du ciel et les gouverneurs ne présentent plus le bon Dieu sur sa terre. Les portes des miracles sont fermées et celui qui se prend pour un messager n'est qu'un simple menteur. Albert Sarraut ancien ministre des Colonies écrivait en 1931 dans son livre Grandeur et servitude coloniale «S'agit-il de l'instruction et de l'éducation ? Comme partout l'école a fait des savants, mais elle a exacerbé la déception des ratés qui prennent la tête des séditions. Elle a d'autre part éveillé et aiguisé l'esprit critique qui s'exerce plus âprement contre le pouvoir colonisateur en s'alimentant d'ailleurs à la lecture des journaux et des pamphlets rédigés dans la langue même du pays souverain. Enfin [...] le souci honorable que nous avons eu de rappeler à des peuples indigènes, qui les avaient oubliés, les fastes de leur propre histoire et l'éclat de leur ancienne civilisation [...] a réveillé parmi nos protégés des sentiments d'orgueil qui se font une arme contre nous des gloires du passé national. S'agit-il de l'association indigène à la défense de la colonie ? [...] Le colonisateur a livré ainsi à ses assujettis les secrets et les moyens matériels de sa propre force [...]. En tout domaine où son effort fut guidé par une intention bienfaitrice, le colonisateur a organisé contre lui la menace. » Je me marre quand je me rappelle des fourberies du colon mythomane. Il a formé un prototype de personne que la rue nomme Herdouha. Je rigole encore plus quand je réalise que ce même colon a appris à mes parents les chassons de nos faux ancêtres les gaulois. Parallèlement, il a créé en 1951 des lycées franco-musulmans pour la classe de Herdouha. A cette époque la vie était centralisée autour de la guerre. Le courage imageait la dignité de ce pays. Les hommes étaient solides et très audacieux. Les écrivains et les poètes étaient passionnés par la liberté du peuple. Ils allaient droit au but et ne craignaient pas la mort. Ils étaient façonnés dans le moule de l'intrépidité algérienne. Le parcours de Herdouha ressemble à la trajectoire hyperbolique des officiers algériens de l'ancienne colonie. Herdouha est un ancien élève d'Emile Janier et ami intime de Bernard Levy. Emile Janier était un officier au 7e régiment de tirailleurs algériens à Constantine en 1935. Emile Janier fut secrétaire aux Affaires indigènes de Ghardaïa puis directeur de la Médersa de Tlemcen de 1943 jusqu'à son décès en 1958. Depuis cette date, chaque dimanche, Herdouha se cloue au cimetière chrétien de Tlemcen pour rendre hommage à son maitre. Herdouha est le model d'administrateur qui ont ruiné l'Algérie. Voici comment Herdouha nous présente sa biographie : Je suis un blanc d'Afrique. J'ai lu les textes écrits par des noirs africains de Fanon à Mandela. Je comprends bien l'organisation de l'esprit africain. Je descends des grandes montagnes de l'Atlas tellien. Mes cheveux ressemblent aux cheveux de monsieur Knut le suédois. Ils me portent préjudice quand je politique avec les africains. Avec mes cheveux volant aux vents, je suis fier d'être algérien et élève d'Emile Janier. Herdouha continue, ces temps-ci, nous vivons dans un espace géopolitiquement contracté. Les idées manquent. Les têtes sont serrées à l'étau. Tenant compte des lourdes responsabilités des dirigeants, j'ai bien étudié les flux d'idées impopulaires qui traversent nos frontières, nous devons garder le sang-froid et serrer nos rangs sans oublier que la France est devant nous. Je dis bien devant nous et pas derrière nous. Devant signifie notre guide. L'homme de la rue lui répond, utilisant la même technique, par un autre verset du Saint Coran «Quiconque prend le droit chemin ne le prend que pour lui-même; et quiconque s'égare, ne s'égare qu'à son propre détriment. Et nul ne portera le fardeau d'autrui. Et Nous n'avons jamais puni [un peuple] avant de [lui] avoir envoyé un Messager ». En réalité les concepts philosophiques de ce pseudo-intellectuel sont parfois impopulaires et souvent contradictoires à nos principes. Herdouha veut nous entrainer vers l'enfer libyen qui rayonne l'Etat chaotique. Ce chaos politique fut conçu par son semblable le philosophe barbare Bernard Levy. Pour justifier le titre de ce texte je vous raconte l'histoire du costume d'Arlequin « L'histoire se passe dans une petite ville du nord de l'Italie. C'était la période de Carnaval et à l'école, il devait y avoir un bal costumé. Tous les enfants parlaient de leur costume. C'était à qui aurait le plus beau. Seul le petit Arlequin ne disait rien. Ses camarades lui demandèrent comment il serait déguisé. Arlequin se mit à pleurer et leur expliqua qu'il n'aurait pas de costume. Les parents d'Arlequin étaient trop pauvres. Ils ne pourraient pas lui en acheter un beau costume. Ses camarades eurent une idée fantastique. Ils demandèrent chacun un petit bout de tissu à leur maman. Les mamans ont donné ce qu'elles avaient et il y eut des morceaux d'étoffe de toutes les couleurs. En cachette, la maîtresse les assembla et confectionna un beau costume pour Arlequin. Le jour du bal arriva et Arlequin, tout ému, put danser dans son beau costume tout neuf. Après la chute nos dirigeants vont forcer le peuple à s'habiller à l'Arlequin » Depuis le début du troisième millénaire, en Afrique, la rumeur et le mensonge sont institués en mode de vie et en méthode de gouvernance. Et, le tout semble se poursuivre à toutes les occasions jusqu'à l'acquittassions des grands voleurs et la nomination de messieurs X les menteurs comme fondateurs des principes de la vérité et donneurs de morale. Le miracle africain veut que les grands dictateurs représentent la démocratie et la liberté de leurs peuples. L'Algérie fait partie de l'Afrique. Il ne faut pas s'étonner de voir les principes et les lois marmonnés. Inutile de dire qu'un monsieur ignorant est à la tête de l'association des Ouléma et un monsieur pas intelligent constitutionalise le pays des martyrs. C'est un grand dommage pour le pays d'une grande révolution. Les maçons de Herdouha ont détruit nos âmes. Tout ce qui était témoin d'honneur, bonheur ou espoir se désaltère et change en malheur. Un malheur habillé en costume d'Arlequin. La situation est redoutable. Il ne faut pas croire aux paroles de Herdouha. En tant qu'intellectuels nous avons une mission d'éclaireurs de conscience. Si nous ne remplissons pas ce rôle, les conséquences seront irréversibles. Notre silence aujourd'hui sera condamné par nos enfants. Un peuple longtemps brimé, longtemps persécuté, longtemps martyrisé ne supportera plus la comédie des politiciens qui le ridiculisent dans une pièce théâtrale à l'Arlequin. Le costume d'Arlequin regroupe l'ensemble des pièces colorées qui ne représentent plus la dignité et le courage algérien. Certes, les maîtres soufis classiques étaient en effet connus pour porter une robe rapiécée cousue à partir d'étoffes de différentes couleurs. La comparaison s'arrête là, car, dans cet ex-pré carré de la France où le cordon ombilical avec l'ancien colonisateur est loin d'être coupé tout est possible. Les sourires de François nous révèlent que le costume d'Arlequin trop rapiécé nous va très bien. La boussole de Herdouha indique le Grand Orient de France. Ce lieu est le point repère de la politique de Herdouha. Connaitre la vérité des combines politiques dans le système des Herdouha est pratiquement impossible. Il est clair, à tous les Algériens, que le fonctionnement du système est un grand mystère. Aujourd'hui vous êtes le numéro un dans le système. Demain le système vous broiera même si vous possédiez les neuf miracles évidents de Moïse. Tel est notre système. Tel est notre destin dans ce système. En conclusion : Les ingénieurs de ce système sont partis. Ils ont déposé le schéma du système dans un coffre-fort à combine secrète. Le coffre-fort est quelque part en Algérie. Le chiffre secret de la serrure de ce coffre fut déposé est à Clermont-Ferrand par Herdouha. La plume et l'ancre témoignent des paroles des hommes, Rédha Malek a bien dit pendant les négociations des accords d'Evian « l'Algérie n'est pas le manteau d'Arlequin ». L'histoire se répète. Je dis à ceux qui pensent que François va sauver l'Algérie « Le peuple n'est pas Arlequin ». Il faut barrer la route aux terroristes qui dirigent les grandes nations et se cachent derrière Herdouha et Kerzai. Il faut dire non à François quand qu'il veut arranger ses affaires dans notre arrière-boutique.