L'opération de contrôle du marché des herbes et des plantes médicinales lancée, conformément aux instructions données par le ministre du Commerce, vient de livrer ses premiers résultats. En effet, cette action mobilisant plusieurs brigades de contrôle a ciblé cinq wilayas relevant de la direction régionale du Commerce d'Oran et qui sont Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbès, Aïn Témouchent et Tlemcen. Les inspecteurs pilotant ce contrôle ont ciblé les magasins y compris les vendeurs ambulants d'herbes et de produits de médecine alternative, un véritable phénomène qui prend de l'ampleur et constitue un danger pour la santé du consommateur. Ainsi et selon des sources responsables à la direction régionale du Commerce d'Oran, on saura que 116 commerçants ont été contrôlés au niveau des cinq wilayas de l'Ouest dont 20 à Oran. Les agents du Commerce ont procédé à la verbalisation de 44 commerçants au niveau régional dont 20 à Oran. Les premiers résultats de l'enquête menée ont révélé que de nombreux herboristes contrôlés activent sans les codes 108 et 602 fixés par la réglementation et qui autorisent l'exercice de cette activité. Les agents ont saisi pour 138 millions de centimes de produits non conformes. Dans la wilaya d'Oran, 212 boîtes de produits cosmétiques périmés d'une valeur dépassant les 16 millions de centimes ont été saisies. Tout en mettant l'accent sur l'impact de ce contrôle, nos sources ont indiqué hier que sur les 20 commerçants contrôlés et verbalisés, 17 d'entre eux exerçaient une activité étrangère au registre de commerce. Une proposition de fermeture d'un mois a été prononcée à l'encontre des contrevenants jusqu'à la régularisation de leur situation. Chez un autre commerçant, les inspecteurs ont saisi des produits périmés et relevé un défaut d'inscription au registre de commerce d'où la fermeture du local commercial. Deux autres commerçants ont également fait l'objet de fermeture pour opposition au contrôle et vente de produits périmés et exercice sans registre de commerce. Au total, 19 commerces seront fermés pour différentes infractions relevées par les agents du Commerce. A vrai dire, ces produits connaissent une large commercialisation et consommation à travers les différentes régions du pays. Plusieurs appels ont été lancés par des spécialistes pour la réglementation et le contrôle de ces produits en vue de protéger la santé du citoyen. Le patrimoine floristique de l'Algérie, avec plus de 1.000 plantes ayant des vertus thérapeutiques, offre un terrain propice pour l'émergence de vendeurs dits «herboristes». La simple opération de vente des produits cède la place à des «consultations». Des malades recourent aux soins par des plantes médicinales dont les vertus sont vantées. Les herboristes proposent des produits assimilés aux médicaments comme les gélules, les pommades et les sirops contre des maladies que la médecine moderne n'a pas pu les combattre, à savoir le cancer, le diabète et l'hypertension artérielle. Ces produits sont cédés à des prix exorbitants allant jusqu'à plusieurs milliers de dinars.