Il est assez surprenant qu'un président de la République française, certes jeune élu, puisse porter un tel jugement sur ses concitoyens, notamment en discourant d'un territoire étranger. C'était à Athènes, ville qui est par ailleurs chère à nos cœurs mais qui a été quasiment exclue de notre communauté européenne sans beaucoup de protestations de nos chers européens: voilà une déclaration où Emmanuel Macron, en voyage officiel en Grèce, a expliqué qu'à l'approche des premières manifestations contre sa réforme du Code du travail, il ne comptait pas céder à la pression : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes », a-t-il ainsi proclamé dans le jardin de l'Ecole française d'Athènes. Une formulation déclarée pour le moins maladroite sur laquelle le service communication de l'Elysée est revenu le soir-même pour préciser que le terme « fainéant » visait « ceux qui étaient au pouvoir ces 15 dernières années et qui n'ont rien fait » et non les Français. Pour les observateurs, le jugement est plus sévère : il faudrait, hélas, que le système de communication interdise régulièrement la parole au nouveau Présidente de la République française. Car il dit beaucoup de choses idiotes. «Fainéants» : formulation bien plus que maladroite Car le jeune président Macron fait honte à la République française. Et s'il souhaitait me poursuivre en justice pour mes propos et je l'en laisse libre, j'évoquerai comme lui, mais pas trop, une formulation très « maladroite », en tous cas beaucoup plus « malagauche ». Eh bien, non les Français ne sont pas des fainéants. La productivité, valeur financière créée par heure de travail est une plus forte du monde et constamment en hausse. «A la différence des autres grands pays européens, la productivité dans les entreprises françaises continue d'augmenter à un rythme soutenu, à la fois pour les salariés à titre individuel et pour les groupes de travail dans leur ensemble. Cette particularité française s'accompagne d'un taux d'adoption plus rapide qu'ailleurs de la dernière génération d'outils de productivité, le plus souvent en mode cloud, de type CRM, gestion de projet ou travail collaboratif ». C'est ce que révèle l'étude menée au troisième trimestre 2016 à l'initiative de Wrike, éditeur d'une solution de gestion des tâches et des projets en mode collaboratif, conjointement auprès d'un échantillon représentatif de 1000 professionnels dans des entreprises de toutes tailles en France, en Allemagne et au Royaume Uni. La France en avance sur la productivité du travail Les Français, on le sait, compensent leur faible nombre d'heures travaillées par une productivité élevée. D'après l'étude Wrike, 53% des salariés français déclarent que leur productivité a augmenté depuis un an. Seuls 47% des salariés allemands sont dans ce cas, et 26% des salariés interrogés au Royaume-Uni. Tout aussi instructif, la productivité des équipes ou des groupes de travail en France a augmenté quasiment au même rythme. Comme le montre l'étude, les entreprises françaises sont également en avance pour l'adoption des outils de CRM, de gestion de projet et de travail collaboratif. Respectivement 32,4% des salariés interrogés déclarent les utiliser dès à présent, à comparer avec l'Allemagne (24,5%) et le Royaume Uni (17,7%). Français, Fainéants ! L'insulte hallucine ! Monsieur le Président de la République française, arrêtez d'insulter vos compatriotes ou éventuellement, démissionnez : ce qui ne serait pas une si mauvaise idée. Vous êtes jeune, vous pouvez imaginer une nouvelle carrière Cynisme ? Quant au mot cynique Au sens contemporain, le cynisme est une attitude ou un état d'esprit caractérisé par une faible confiance dans les motifs ou les justifications apparentes d'autrui, ou un manque de foi ou d'espoir dans l'humanité. Il est parfois considéré comme une forme de lassitude fatiguée, mais aussi comme un mode de critique ou de scepticisme réaliste. Les cyniques regardent avec ironie l'éternel discours des « libéraux économiques » qui depuis trente ans nous assénement les mêmes bêtises, depuis trois décennies avec un taux de croissance de moins de 1% sur dix ans. Cynique ? Oui ! Le terme dérive originellement d'une école philosophique de la Grèce antique, dite cynique, qui rejetait toutes les conventions (qu'elles concernent la religion, la politesse, la décence ou les « bonnes manières ») et prônait la poursuite de la vertu dans un style de vie simple et détaché des objets extérieurs. Le cynique actuel ne fait pas confiance à l'éthique publiquement professée, ni aux valeurs morales consensuelles, tout spécialement lorsqu'il porte en lui de hautes attentes concernant la société, les institutions et les autorités, qui restent fortement décevantes (*citations prises sur Internet). Bof ! On est assez nombreux dans cette référence dubitative. Quant aux « extrêmes », je ne sais pas à qui le président Macron, assez proche lui-même de l'extrême vide conceptuel, fait référence. Mais il ne manquera pas de le préciser dans ces déclarations ultérieures. Cet état d'esprit se manifeste comme le résultat de la frustration, de la désillusion, et d'une confiance faible ou inexistante envers les organisations, autorités et d'autres aspects de la société. Il est totalement tout d'abord irresponsable de mettre en cause les citoyens français de l'étranger, fut-il d'une capitale amie. Ensuite, le débat reste assez court : les Français, cyniques et fainéants ? Pour finir « Fainéants » ! On dirait le petit noble qui parle de ces serfs. Ce petit président n'a évidemment jamais travaillé comme salarié mais comme seulement comme actionnaire chez Rothschild, une toute, toute petite PME où l'on gagne beaucoup d'argent, souvent sur le dos des « fainéants ». Après, il a été conseiller de François Hollande à l'Elysée puis ministre de l'économie de la République française. Un agneau innocent, peut-être trop idiot pendant plusieurs années pour ne pas avoir repéré les difficultés évidentes de notre économie comme conseiller du Président puis comme ministre et il n'a pas pu trouver quelques solutions alternatives proposées comme originales... On ne s'en souvient d'aucune proposée et mise en place depuis son poste d'alors, ministre de l'Economie, à part la relance des autocars sur le territoire national. Quel Talent !