Des perturbations ont été enregistrées hier dans les aéroports des vols nationaux et internationaux en raison d'une grève surprise des personnels de maintenance de la compagnie Air Algérie. Selon le site de l'aéroport Houari Boumediene, une dizaine de vols, tous à l'international, ont été retardés au départ d'Alger entre 6h et 15h dans la journée d'hier. La plupart des vols retardés (de plusieurs compagnies aériennes) étaient à destination de France (Paris, Lyon, Lille), d'autres reliaient Alger à Istanbul, Frankfort, Brussels et Casablanca. A l'arrivée, seuls trois vols en provenance de Paris ont enregistré des retards. Sur le réseau domestique, le site de l'aéroport Houari Boumediene n'indique aucune perturbation (retard ou annulation) des vols. « Suite à un mouvement social sans aucun préavis déclenché par le personnel de la maintenance la nuit du 24 au 25 octobre, la compagnie Air Algérie informe sa clientèle que des perturbations toucheront l'ensemble des vols aussi bien sur les réseaux domestique qu'international», notait un communiqué de la compagnie nationale publié mardi. Pour rappel, les techniciens et travailleurs des services de maintenance des aéronefs ont entamé mardi une grève illimitée, en soulevant une série de revendications, notamment la révision de la grille de classement et des salaires, et ce, conformément aux dispositions de la convention collective, avait déclaré mardi le président du Syndicat national des techniciens de la maintenance des avions (SNTMA), Ahmed Boutoumi, cité par l'APS. Selon M. Boutoumi, la grève entamée mardi devait être «illimitée et à travers l'ensemble des aéroports du pays», et ce jusqu'à l'application des clauses de la convention collective, particulièrement celles relatives au classement, à la grille des salaires et aux primes. «La convention collective, signée en 1999, a été contournée progressivement, deux ans seulement après son application», selon M. Boutoumi. »Les techniciens de maintenance et de mécanique sont classés, selon la convention collective, au deuxième rang après les pilotes, mais ils occupent en réalité les derniers rangs de classification», a-t-il ajouté, affirmant que le salaire de base des hôtesses et des stewards dépassait de quatre fois celui des techniciens de maintenance. Pour sa part, le PDG d'Air Algérie, Bekhouche Allache, a qualifié cette grève d'»illégale», car elle ne satisfait pas aux conditions réglementaires. Il a ajouté que «la SNTMA n'a même pas daigné contacter la Direction générale de la compagnie pour discuter de leurs revendications, et ce, au terme de la réunion de leur assemblée générale extraordinaire, et a déclenché le mouvement de grève d'une manière contraire aux procédures en vigueur relatives aux mouvements de protestation».