En dépit du nombre important de mouvements de grève et des journées de protestation dans différents secteurs, avec une prédominance dans les secteurs de l'éducation et celui de la santé, l'Algérie reste tout de même une référence dans la région, en matière de résolution des conflits de travail. L'expérience algérienne en matière de prévention et de résolution des conflits de travail et le rôle de dialogue social a été mise, hier, en exergue par le représentant de l'inspection du Travail algérienne, M. Yataghène Mourad, lors de l'ouverture des travaux de l'atelier sous-régional africain, sous le thème «La prévention et la résolution des conflits collectifs de travail», à Alger. Le représentant algérien de l'inspection du Travail a affirmé que le dialogue social en Algérie a connu une avancée significative. Il constitue pour le secteur du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale «un instrument privilégié de la consolidation de la paix sociale». Les intervenants ont rappelé que le Bureau international du travail avait félicité, en 2010, l'Algérie suite à la mission de travail effectuée par une délégation du programme d'administration et d'inspection du travail (LAB-ADMIN) du BIT, et ce, pour les efforts soutenus de modernisation de l'inspection du Travail. Ainsi que pour les résultats positifs enregistrés. Ce séminaire organisé par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, en collaboration avec le Bureau de l'Organisation internationale du travail (OIT) pour les pays du Maghreb à Alger, a pour but la consolidation du rôle du dialogue social dans les conflits de travail. Et l'objectif principal de cette manifestation est de lancer des réflexions sur les voies et moyens pour renforcer la prévention des conflits de travail, par une amélioration du dialogue social et l'échange des expériences. Justement, des expériences telles que les expériences algériennes, sénégalaises, guinéennes et mauritaniennes ont été présentées lors de ce séminaire. L'expert du BIT, M. Ghallab Youcef, a insisté, pour sa part, sur le fait que le dialogue social contribue de manière décisive à promouvoir l'objectif d'un travail décent et productif dans un climat social favorable. Cet atelier, qui a eu lieu au siège de l'Ecole supérieure de la sécurité sociale, s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions contenues dans le programme de coopération Sud-Sud pour les pays d'Afrique, élaboré conjointement par le Bureau de l'OIT pour les pays du Maghreb à Alger et le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale. Des délégations tripartites (représentants du gouvernement, des organisations syndicales des travailleurs et des employeurs) des pays partenaires de la coopération Sud-Sud (le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et la Guinée) ont participé aux travaux de l'atelier. Les deux partenaires sociaux algériens, les représentants de l'UGTA et du SNAPAP ont mis l'accent sur le rôle que peut jouer le partenaire social dans la défense des intérêts des travailleurs et la consolidation de la paix sociale.