Comité de soutien, main étrangère, manipulation, menaces sur la République, ingérence extérieure, répression, lois votées sur mesure, instrumentalisation des casseurs, désinformation, presse aux ordres Nous ne sommes pas en Algérie mais en France. La déferlante des Gilets jaunes a sérieusement ébranlé l'Etat français, un peu à l'image de Mai 68. Et tous les samedis ressemblent à une véritable guerre civile opposant d'un côté des citoyens qui veulent vivre dans un minimum de dignité et, de l'autre, la police, véritable bras armé d'un gouvernement aux abois. Tous les ingrédients sont réunis pour faire de cette révolution jaune une rampe de lancement pour un mouvement d'émancipation des gouvernements bourgeois fascisants à la tête de l'Europe. La France, première à donner des leçons de conduite aux pays «déviants», rapide à dégainer quand il s'agit d'aller défendre les droits de l'homme sur la terre de ses intérêts, fait face à une révolution populaire en marche malgré tout l'arsenal répressif mis en place. La violence policière, une justice au garde-à-vous, des campagnes de déstabilisation et de désinformation visant à discréditer le mouvement et ses leaders sont la réponse donnée par Macron et ses commanditaires à une attente citoyenne et sociale. La France a privilégié la matraque au dialogue, les LBD ont désormais droit de parole et les médias sponsorisés et subventionnés, propriétés des oligarques franco-israéliens, ont excellé dans la désinformation outrancière. La menace extérieure a même été évoquée, affirmant que les Gilets jaunes sont infiltrés par des services étrangers qui cherchent à renverser l'Elysée. Si aucune indication n'a été fournie, tous les regards se tournent vers Moscou devenue l'alibi favori de l'Occident. Si tout va de travers, c'est la faute à Poutine, chantent les chœurs républicains. L'Italie est également désignée comme l'ennemi d'à-côté. On lui reproche de prendre langue avec les Gilets jaunes. En réalité, la France cherche simplement à détourner l'attention sur les questions de l'actualité brûlante et du franc CFA, levier d'une colonisation qui n'a jamais pris fin. Tout est prétexte à se défausser sur la main étrangère, si chère aux républiques bananières, pour discréditer des Français qui ne se reconnaissent plus dans cette caste dirigeante qui ignore leur quotidien. La France ferait mieux de balayer devant sa porte avant d'exiger quoi que ce soit du Venezuela ou de s'immiscer dans les affaires internes de ces anciennes colonies. Hier, les Gilets jaunes étaient encore de sortie tout comme les tirs assassins des LBD qui ciblent sans discernement. A quand un appel de BHL pour une intervention de l'Otan pour sauver le peuple français sans défense ?