Les membres de l'association «Espace, repères et histoire d'Oran» se sont déplacés hier à notre rédaction afin de dénoncer ce qu'ils appellent, «Oran pleure ses chouhada et son histoire». Une fois sur les lieux, notre constat était amer. Attristant et déplorable situation du musée d'Oran, de l'histoire de la révolution, 'Espace repères et histoire d'Oran'', qui vient de fermer en raison d'inondations par des eaux usées depuis plusieurs semaines, sans que les autorités locales, en dépit des demandes et appels, ne réagissent pour protéger et sauvegarder l'autobiographie des chouhada dont les portraits, écrits de médias, témoignages, vieux équipements de guerre, et autres, sont malheureusement sous les eaux usées. «Ni les élus d'Oran, ni les autorités locales n'ont réagi», font également remarquer les membres de cette association et des anciens moudjahidine qui déplorent le manque d'intérêt à cet espace de l'histoire, aussi bien par les élus que par les autorités. A noter que ce musée qui a ouvert ses portes depuis plus de six années, n'a bénéficié d'aucune prise en charge de l'Etat et demeure financé par le président de cette association, toujours selon nos interlocuteurs. Enfin, il faut signaler que le problème des canalisations des eaux usées reste posé à Oran, notamment dans les caves et dans les anciens quartiers où certains habitants des immeubles sont dans l'obligation de faire appel à la main d'œuvre des privés. Enfin, les membres de l'association de ce musée font encore appel aux autorités locales, en particulier au wali d'Oran, afin de mettre un terme à cette affligeante situation qui ternit l'image de la capitale de l'Ouest.
