Le ton ferme, clair et déterminé, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Belkacem Zeghmati, a transmis dans son discours, prononcé à l'occasion de l'installation du nouveau procureur général de la Cour de Constantine, plusieurs messages sur les grands axes autour desquels s'articulent l'action de la Justice, principalement la lutte contre le fléau de la corruption, sous toutes ses formes et l'intégrité des juges. Soulignant que la lutte contre le fléau de la corruption, le détournement de fonds, l'atteinte au foncier et aux terres agricoles, le trafic d'influence, le favoritisme, l'abus de confiance et autres écarts, qu'il a considéré comme une atteinte aux droits de l'Homme et aux droits des générations futures, va de pair avec « des juges propres». « C'est la quête du secteur de la Justice que d'avoir des juges intègres et jouissant d'une bonne réputation », relèvera-t-il dans ce contexte. Ajoutant que « tout doit, également, passer par le perfectionnement de l'action de la Justice, visant un procès impartial tant en termes d'application de la loi et de la lutte contre les crimes, qu'en termes de protection des droits et des libertés. » Insistant sur l'élément humain du corps de la Justice, il dira à ce propos que « l'éthique du juge est un élément-clé pour instaurer la sécurité juridique et judiciaire au sein de la société». Non sans témoigner, sur la base « de la réalité du terrain », que la majorité écrasante des juges du pays sont « intègres et œuvrent à rester fidèles au serment prêté en début de leur carrière professionnelle ». Et, indiquant en filigrane que la carrière du juge devrait, désormais, reposer sur ces critères en question, il signifiera que le dernier mouvement dans le corps des procureurs généraux a pris en compte l'éthique du juge, en plus des autres conditions auxquelles obéissent ces postes de responsabilité, à l'enseigne de l'expérience et la compétence, tout en affirmant que la voie a été également ouverte, dans ce sens, devant les jeunes compétences.