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Le tacle diplomatique
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 02 - 2020

Adoptant la même stratégie que sur les terrains de football pour un joueur dangereux, contre lequel on met en place un strict bornage individuel pour le neutraliser, la diplomatie marocaine s'appuie sur le marquage « collant » aux activités de l'Algérie avec ses partenaires étrangers pour jouer au tacle diplomatique. Visant clairement la contre-attaque immédiate pour brouiller les vues entre l'Algérie et ses partenaires et rappeler ou soumettre en parallèle les positions marocaines, différentes de celles prônées par l'Algérie. Cela montre, aussi, à quel point le Maroc est en posture d'alerte, voire en posture de crainte, face au réveil de la diplomatie algérienne qui s'affiche sur tous les fronts depuis le début du mois de janvier, et ce, après une très longue absence qui a permis au voisin de l'Ouest de faire entendre une seule voix, la sienne en l'occurrence, sur la scène africaine et mondiale, à propos du dossier du Sahara Occidentale et en matière économique, notamment l'attrait des investisseurs étrangers.
Un marquage serré, donc, qui ne cache pas son jeu et qui peut à la longue devenir irritant. Ainsi, après l'Arabie Saoudite, où ils ont rencontré, le 26 février dernier, le prince héritier pour tenter de réchauffer les relations avec Riyad, Fouad Ali El Himma, homme politique marocain, ami intime du roi Mohammed VI et son conseiller depuis décembre 2011, et Nasser Bourita, le ministre des Affaires étrangères du royaume chérifien, ont mis le cap sur le Qatar. A Doha, les deux émissaires du roi Mohamed VI ont été reçus par l'émir Cheikh Tamim, avec lequel ils ont passé en revue « les relations entre les deux pays et les enjeux régionaux et internationaux ». Dans les faits, les deux escales suivent les pas des déplacements du président Tebboune en Arabie Saoudite, où il a séjourné deux jours, le mercredi et le jeudi 27 février, ainsi que les pas de l'émir Cheikh Tamim, qui a effectué le mardi 25 février une visite officielle en Algérie.
Cela ne peut pas être fortuit, bien sûr, notamment à cause du timing de ces déplacements qui collent aux mêmes dates de contact du président Tebboune, pas seulement avec le roi et le prince héritier de l'Arabie Saoudite, mais également avec l'émir du Qatar. Aussi, il y a lieu de noter que ces déplacements, qui interviennent au même moment où la visite du président Tebboune à Riyad et celle effectuée par l'émir du Qatar à Alger, ont été mises en branle à la veille d'un sommet des chefs d'Etat de la Ligue des pays arabe, dont l'organisation prochaine à Alger suscite les appréhensions des Marocains. C'est peut-être ce qui fait le plus bouger la diplomatie marocaine. Car, contrairement à l'Algérie, le Maroc ne veut pas que le Sahara Occidental fait figure de présence à ce sommet et fait tout pour que cela n'arrive pas. Quitte à s'investir sur le plan diplomatique pour hypothéquer la tenue d'un pareil sommet à Alger.
Tout est possible quand il s'agit de défendre la marocanité du Sahara, où le royaume chérifien a organisé, le 28 février, un sommet diplomatique dédié au changement climatique à Laâyoune, qui a rassemblé une douzaine d'Etats insulaires du Pacifique, et qui se tient le jour où un septième pays africain, le Burundi, inaugure son consulat général dans la même ville. Il est probable également que cette frénésie diplomatique des Marocains, qui colle aux pas des Algériens, ne vise qu'à préparer psychologiquement les pays membres de la Ligue arabe à un retrait fort probable du Maroc de ce prochain sommet à Alger, en signe de protestation contre la présence du président du Sahara Occidental. Une option quasi certaine, si ce sommet arrive à se tenir. Le Maroc ne privilégie plus la politique de la chaise vide, notamment depuis son retour, le 30 janvier 2017, au sein de l'UA, mais il refuse rationnellement de s'asseoir à une même table avec des représentants du Front Polisario.


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