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Le moment de séparer le bon grain de l'ivraie ?
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 13 - 06 - 2020


Les hommes d'affaires sont-ils complètement ruinés ou cherchent-ils à bénéficier de plus de largesses consenties par les pouvoirs publics dans le cadre du soutien aux entreprises impactées par le Covid-19 ? La mise en œuvre des mesures d'assouplissement pour soutenir les entreprises impactées financièrement par la crise sanitaire que traverse actuellement le pays, dont le report des déclarations fiscales et de paiement des impôts et des charges sociales ainsi que le report de paiement des tranches de crédits, arrivant à échéance, ou leur rééchelonnement avec possibilité d'octroi de nouveaux crédits à tout emprunteur qui a déjà bénéficié de ces mesures, ne semble pas répondre aux réelles préoccupations des opérateurs économiques. Ces derniers demandent plus, l'injection directe d'argent frais pour soutenir le redémarrage de l'activité économique et le paiement des salaires des travailleurs. Mais la demande officielle qui a été introduite dans ce sens par des représentants du secteur économique algérien, y compris des grosses entreprises, n'a pas trouvé écho positif auprès des pouvoirs publics. Le ministre de l'Industrie et des Mines, Ferhat Aït Ali Braham a, dans ce contexte, contesté cette demande, revendiquant pour sa part une implication financière de la part des hommes d'affaires dans le sauvetage de leurs entreprises, impactées par le confinement imposé pour lutter contre la propagation de la pandémie du Covid-19. Doutant publiquement de leur sincérité quant à leur détresse financière, exposée aux autorités, détresse qui les empêche de remettre les moteurs en marche, allant jusqu'à affirmer qu'ils n'ont pas de quoi payer les salaires des travailleurs, le ministre rappelle que ces mêmes personnes cautionnaient, il y a deux ans, qu'ils font (ensemble) un chiffre d'affaires de 40 milliards de dollars ! Où est passé alors cet argent ? Les hommes d'affaires ne veulent-ils pas mettre la main à la poche pour remettre en marche leurs entreprises, cherchant dans ce sens à bénéficier d'une aide publique dans la logique d'un sauvetage de l'économie nationale ? Cela n'a pas infléchi la position du ministre de l'Industrie, qui reste intransigeant sur ce plan, précisant que l'aide de l'Etat n'est consentie qu'à titre complémentaire et que les opérateurs doivent pour leur part mettre la main à la poche pour financer les besoins de leurs entreprises. Pourtant, les pouvoirs publics concèdent bien volontiers un soutien financier conséquent aux entreprises étatiques. Y a-t-il une politique de deux poids et deux mesures? Ce refus de venir en aide aux entreprises privées ne met-il pas en danger l'économie nationale ? Le ministre estime, à ce titre, qu'il n'était pas possible pour l'Algérie de «copier» l'expérience des économies développées en matière de sauvetage des entreprises en raison de «la différence constatée en matière de discipline et respect des engagements». Certes, de nombreux hommes d'affaires évoluent dans la sphère informelle, mais l'occasion est propice de séparer le bon grain de l'ivraie, en consentant une aide financière aux entreprises impactées par la crise sanitaire sur la base du chiffre d'affaires déclaré avant l'arrêt des activités. D'une part, cela renfoncerait la confiance avec les opérateurs économiques privés, respectueux de la réglementation, et, d'autre part, cela donnerait une belle leçon aux autres, ceux qui fuyaient le fisc, en déclarant de faux chiffres ou ne déclarant rien du tout, qui seraient de facto exclus de tout soutien des pouvoirs publics. En rejetant en bloc la demande des représentants des opérateurs économiques, ne risque-t-on pas de perdre des entreprises à l'avenir prometteur, en les poussant à déposer la clé sous le paillasson et mettre des milliers de travailleurs sur le carreau?

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