Le destin de l'Humanité sera-t-il différent après la fin de la pandémie du coronavirus qui a si fortement ébranlé la quiétude du monde et pointé du doigt notamment ce qu'on pourrait appeler les « effets secondaires » pervers du progrès ? A la simple lecture d'une information que le directeur de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus a divulguée ce 19 janvier 2021, et bien, c'est non, trois fois non ! Ainsi selon le chef de cette vénérable institution, à cette date du 19 janvier, « plus de 39 millions de doses de vaccin Covid-19 ont été administrées dans 49 Etats riches, mais qu'une nation pauvre n'en a reçu que 25 ». Vous avez bien lu : 39 millions de doses d'un côté et 25 misérables doses de l'autre ! En raison des politiques inégales appliquées, aujourd'hui, en matière de vaccin Covid-19 « le monde est confronté à un échec moral catastrophique. Il n'est pas juste que les personnes jeunes et en bonne santé des pays riches se fassent vacciner avant les personnes vulnérables des pays pauvres » a encore dénoncé le patron de l'OMS. Que dire de plus ? Le vœu émis, il y a quelques mois, par le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, afin que le vaccin Covid-19 soit considéré comme un « bien commun de l'Humanité », équitablement accessible à tous les peuples de la planète, est donc battu en brèche par l'égoïsme des grandes puissances qui veulent, comme à l'accoutumée, se servir en premier, « sauver leur peau » en priorité et, bien-sûr, tant pis pour les autres, les Etats démunis tels, par exemple, un certain nombre de pays africains que l'ex-président américain xénophobe Donald Trump s'est permis un jour de qualifier - sauf votre respect, amis lecteurs- de « pays de m. » ! « Le défi que nous lançons à tous les Etats membres de l'OMS est de veiller à ce que, d'ici à la Journée mondiale de la Santé, le 7 avril prochain, les vaccins Covid-19 soient administrés dans tous les pays, comme symbole d'espoir pour surmonter à la fois la pandémie et les inégalités qui sont à la base de tant de problèmes de santé mondiaux » a souhaité, en conclusion de sa déclaration, le boss de l'OMS. Il n'est pas sûr que sa supplique soit entendue.