Depuis le mois de décembre dernier, Otmane Boussaïd est le directeur de la chambre de l'artisanat et de métiers (CAM) de la wilaya de Tlemcen. Ce nouveau responsable qui a occupé les mêmes fonctions au niveau des wilayas de Nâama (1998-2004), Béchar (2004-2010) et Aïn Témouchent (2010-2020), a remplacé l'ex-directeur Tahraoui Khalil, qui a occupé ce poste de 2015 à 2020. Ce dernier a été muté à Oran. Lors d'une brève allocution ce jeudi dernier, le nouveau directeur de la Cam de Tlemcen a affiché sa détermination à poursuivre les missions de son prédécesseur et d'agir pour que la formation des nouveaux artisans connaisse une meilleure dynamique. « La chambre de l'artisanat et de métiers représente les intérêts généraux de l'artisanat auprès des pouvoirs publics. Dans ce cadre, elle accompagne l'artisan dans chaque étape de sa vie professionnelle : apprentissage, création d'entreprise, formation, développement économique et assure des missions de service public essentielles à la structuration de l'artisanat, au développement et la promotion des activités artisanales et métiers et ce, conformément aux lois et réglementations en vigueur. Pour cela, nous travaillons en étroite concertation avec les organisations professionnelles de l'artisanat et avec les différents acteurs locaux de la wilaya de Tlemcen », explique d'emblée M. Boussaïd. Mais, pour le nouveau directeur, une importance accrue sera accordée cette année à la formation et l'apprentissage des artisans de la wilaya, pour répondre aux besoins en compétences des entreprises artisanales et la transmission des savoir-faire entre les anciens et nouveaux artisans et ce, malgré le contexte sanitaire du coronavirus qui sévit actuellement. « La formation aux métiers de l'artisanat notamment le tapis, la dinanderie, la vannerie, le cuir, la poterie, le tissage et bien d'autres produits du terroir, sera relancée par les centres de formation du réseau de la chambre de l'artisanat et de métiers qui offrent l'accès aux artisans. Nous avons aussi eu un accord de principe auprès de notre ministère pour lancer des cycles de formation sur l'art culinaire et les gâteaux traditionnels au niveau de notre annexe et ce, en collaboration avec l'Institut national d'hôtellerie et de tourisme de Tizi-Ouzou. Ce sont des formations accélérées à la carte et à la demande de courte durée. Le centre d'estampillage qui travaille en symbiose avec tous les services de la chambre de l'artisanat et de métiers en matière de traitement et d'échange d'informations va abriter des formations accélérées des tisseurs et des mises à niveau des artisans tapissiers, pour améliorer leurs compétences. Ce centre qui couvre onze wilayas de l'Ouest du pays assure le contrôle de la qualité et estampillage des tapis à points noués à la main et les tapis ras selon les normes établies par l'IANOR. Cette qualification ouvre le droit à une inscription au registre de l'artisanat et des métiers. Le centre des savoir-faire locaux de Sebdou abritera lui aussi des formations, afin de renforcer la production des tapis », précise M. Boussaïd, qui fait savoir que la maison d'artisanat de Bouhanak projette d'abriter, cette année, des ateliers typiques et des formations adaptées aux nouvelles techniques et technologies dans les spécialités de tissage, tapis, huiles essentielles des plantes aromatisées, ainsi que les produits du terroir de la région (miel, huile d'olive, etc.). Selon notre interlocuteur, la chambre de l'artisanat et de métiers de Tlemcen qui a contribué efficacement dans les efforts de prévention contre la propagation du virus de la Covid-19 a confectionné près de 48.000 masques de protection.