Hakim Boufenara n'est plus l'entraineur du RC Arba. La défaite concédée à domicile devant le CSC lui a été fatale, puisqu'il vient d'être remercié pour insuffisance de résultats. Boufenara devient le huitième technicien de l'élite à plier bagages après Kamel Bouhellal (ex-WAT), Ighil Meziane (ex-HBCL), Aït Djoudi Azzedine (ex-MCO), Karim Zaoui (ex-NAHD), Aziz Abbès (ex-NCM), Denis Lavagne (ex-USMA) et Henri Stambouli (ex-JSK). D'autres entraineurs risquent de rendre le tablier, à l'image de Liamine Bougherara, très affecté par les problèmes du RCR. Aussi, plusieurs coachs sont sur un siège éjectable et mis sous pression pour les pousser vers la porte de sortie, du moment que c'est la rue qui est devenue partie prenante dans la gestion des clubs prétendus professionnels. Le Brésilien Marcos Paqueta (CRB), Cherif Hadjar (CSC), Nabil El-Kouki (ESS), Zaoui Samir (ASO) et Youcef Bouzidi (USB) ne semblent pas à l'abri d'une surprise. Certains présidents de clubs, pour se débarrasser de leurs entraineurs, n'hésitent pas à «chauffer» les supporters pour arriver à leurs fins. En revanche, d'autres présidents continuent à soutenir leurs entraineurs et ce, dépit de la colère du public. Même le tunisien Kais El-Yaagoubi n'est pas sûr de rester quand on sait que la JS Saoura est l'un des plus grands consommateurs d'entraineurs quand les résultats ne suivent pas. En Ligue 2, Mourad Karouf n'est plus l'entraîneur du MOB. Il est devenu le dix-septième coach de cette division à passer à la trappe. Selon les rumeurs, plusieurs noms ont été évoqués à sa succession. En Inter Régions, la défaite de l'ESM lors du derby qui l'a opposé au WAM a débouché sur le limogeage de Mohamed Yessaâd remplacé, selon notre source, par Majdi Kourdi (ex-SCAD). En somme, lors des exercices précédents, la série de limogeages et de démissions des entraîneurs dans les deux paliers a battu tous les records. Chez nous, la valse des entraîneurs de football vit à un rythme infernal et crée une zone d'instabilité chronique, où la pression est maximale sur les entraineurs. Pourtant, il faut bien se rappeler que la FAF a pris, il y a six ans, une décision qui aurait pu résoudre tout ces problèmes, à savoir limiter à deux seulement les licences des entraîneurs durant la saison pour exercer. Cette décision n'a pas été appliquée, ne serait-ce que pour obliger les responsables des clubs à réfléchir avant de prendre la décision de démettre de ses fonctions leur coach respectif. Pour dissimuler leurs carences dans la gestion, certains n'hésitent pas à imposer un changement d'entraîneur, censé engendrer un «déclic psychologique», mais est-ce toujours bénéfique ? Ce n'est pas totalement évident et les exemples sont là.