La cour de Bouira, en poursuivant le déroulement de sa 3ème session criminelle d'appel, a jugé avant-hier une affaire de terrorisme, en prononçant un verdict de l'emprisonnement ferme à 10 années, contre le terroriste A. D. âgé de 42 ans, tandis que le procureur général a requis la peine capitale à son encontre. Le mis en cause, qui a rejoint le maquis un mois d'août de l'année 2011, est poursuivi pour les délits d'adhésion et de constitution de groupes terroristes, d'homicide volontaire avec préméditation, et vols avec armes et racket des personnes. Ce dernier, originaire d'un des villages de la commune d'Aomar qui se situe à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Bouira, fut arrêté par les services de sécurité en 2013 dans le massif forestier de Kadiria se trouvant dans la même région. Durant le déroulement de son procès, l'accusé a nié tous les chefs d'inculpations retenus contre lui; il avoua uniquement avoir rejoint les groupes terroristes sans plus. L'un des témoins, appelé à la barre, a avoué l'avoir reconnu quand les services de sécurité lui avaient présenté des photos des terroristes fichés. Il est à rappeler que des victimes ont gardé de graves séquelles durant ces années-là. Les uns ont perdu la vie, d'autres ont survécu par miracle à ses incursions criminelles. Il a été reproché également à ce terroriste d'avoir ciblé des patriotes et des gardes communaux qui étaient dans la région. D'avoir aussi explosé une conduite d'un oléoduc dans la commune d'Aomar, faisant ainsi un blessé parmi les gardes, suite aux déflagrations des engins explosifs qui ont éclaté. Evidemment, le terroriste présent à la barre a complètement nié les faits retenus contre lui. Ces déclarations ont laissé le juge présidant la séance, troublé, en se demandant comment un terroriste peut-il passer de longues années dans les maquis sans rien faire. En tout cas, il ne faisait pas du tourisme, c'est beaucoup plus tragique que cela.