«L'Algérie se dirige vers une véritable industrie mécanique et de construction automobile, avec l'objectif d'atteindre 40% de taux d'intégration après 5 années à compter de la date effective de lancement des usines de fabrication», a indiqué, hier lundi, le ministre de l'Industrie Ahmed Zeghdar. «Basé sur un partenariat gagnant-gagnant, cet objectif est réalisable grâce, aussi, à la mobilisation des capacités et compétences locales et à des partenariats étrangers conditionnés par un transfert de technologie», a expliqué Ahmed Zeghdar. Dans une allocution prononcée lors du Salon international de la sous-traitance, qui se tient cette année sous le slogan «Elargir le partenariat entre les acteurs les plus importants dans le domaine de la sous-traitance de proximité», le ministre a expliqué que cette manifestation, qui s'inscrit dans la politique du ministère vise «à développer le secteur industriel et à accroître sa contribution au PIB de 6% à entre 10 et 15%, et à favoriser l'intégration locale et à développer la sous-traitance, ce qui permettrait la valorisation des ressources locales, la substitution aux importations et l'orientation vers l'exportation», a-t-il souligné. Le ministre a également indiqué que cet objectif, auquel aspirent les pouvoirs publics, «ne pourra être atteint sans les efforts de toutes les parties concernées et l'accompagnement des institutions désireuses de s'engager dans ce domaine, notamment en ce qui concerne le développement technologique et l'exigence du label de qualité, ainsi que la fixation de normes techniques pour préserver le produit national afin de remplacer les importations», a-t-il affirmé. Le ministre a souligné que la sous-traitance constitue un «axe fondamental dans la politique adoptée pour le développement des filières industrielles», ajoutant que la tutelle «aspire à travailler à son développement en réalisant deux axes principaux, à savoir : la création d'une base de sous-traitants qui constituent l'entrée principale pour assurer le développement effectif des filières industrielles et soutenir l'intégration des capacités nationales afin d'assurer la substitution des importations et de permettre l'exportation des produits des sous-traitants locaux». Afin d'organiser et d'encadrer la politique de développement de la sous-traitance, Ahmed Zeghdar a indiqué que «des efforts ont été orientés vers la création d'un climat propice à l'investissement à travers un nouveau système juridique approprié et stable pour assurer le développement de l'investissement et son attractivité, et de travailler à la préparation d'un plan stratégique clair, basé sur une véritable industrie, pour faire avancer toutes les branches industrielles, en particulier dans le secteur mécanique et l'industrie automobile, où la tendance sera à la création d'une véritable industrie avec des taux d'intégration pouvant atteindre 40%, cinq ans, après le début de l'activité de fabrication». «Tout cela vient en plus de la politique d'encouragement des industries électriques et de limitation des importations de produits électriques et de contribution à l'efficacité énergétique, avec le développement d'un nouveau système par des mesures incitatives permettant l'exonération des droits de douane et de la TVA pour les intrants et matières premières importés ou acquis localement par les manutentionnaires et producteurs dans le cadre de leurs activités», ajoute le ministre. Selon les orientations stratégiques du secteur, a encore expliqué Zeghdar, il sera procédé à la mise en place d'un Centre technique de l'industrie mécanique et de l'industrie de transformation des métaux, ainsi que la mise en place d'un Centre technique des industries agro-alimentaires, la constitution de conglomérats industriels qui visent à accroître la compétitivité des entreprises du secteur en regroupant ces industries dans un même espace avec tous les acteurs concernés, ajoutant qu'un groupe de conglomérats a été constitué dans le domaine de la fabrication automobile de toutes les marques, industries électriques, agro-alimentaires, textile est cuir, etc. Le secteur de l'Industrie via la Bourse algérienne de sous-traitance et de partenariat (BASTP), a signé 13 accords-cadres avec les donneurs d'ordres les plus importants afin de créer des liens entre eux et les institutions de sous-traitance pour augmenter le taux d'intégration. «Ainsi, lors de la dernière journée de ce salon, une réunion sera organisée pour valoriser le travail des commissions mixtes et évaluer et suivre la mise en œuvre de ces accords afin d'élaborer un plan d'action qui soit réalisable», a souligné le ministre.