L'objectif de souscrire au capital de la New Development Bank (NDB), une institution financière cofondée en 2014 par les BRICS, tracé depuis quelque temps, a été officiellement et clairement exposé lors de la récente visite d'Etat du Président Tebboune en Chine. «Nous avons demandé officiellement à rejoindre le groupe des BRICS et sa Nouvelle Banque de développement en tant qu'actionnaire avec une première contribution à hauteur de 1,5 milliard de dollars », a déclaré le président de la République dans une interview accordée à la télévision centrale chinoise CCTV en marge de sa visite d'Etat en Chine. Précisant dans ce sens que l'Algérie a saisi la directrice de la NDB, l'ancienne présidente du Brésil, Dilma Roussef, afin que l'Algérie soit membre actionnaire de la banque avec une première contribution de 1,5 milliard de dollars. Dotée d'une vision plaidant pour un nouvel ordre économique et financier mondial, la NDB a accueilli récemment quatre nouveaux membres, en l'occurrence l'Uruguay, l'Egypte, le Bangladesh et les Emirats arabes unis. Et, l'adhésion de l'Algérie sera accueillie honorablement, selon la directrice Dilma Roussef, qui a assuré au ministre des Finances, en marge du sommet pour un nouveau pacte financier mondial, tenu à Paris les 22 et 23 juin dernier, que la présidence et les membres du conseil des gouverneurs de la NDB « accueillent favorablement » la demande d'adhésion de l'Algérie à leur institution. Le président Tebboune a expliqué que l'adhésion aux BRICS « ouvrirait de nouveaux horizons économiques ». Soulignant dans ce sillage que « l'Algérie œuvre avec la Chine depuis des années pour un monde multipolaire, un monde meilleur, où règne plus de justice, particulièrement sur le plan de l'aide pour les pays pauvres ». Poursuivant dans ce contexte, le président Tebboune a indiqué que l'Algérie demande à la Chine « de revoir de nombreux aspects liés aux institutions onusiennes, en particulier le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale (BM), qui ne sont plus utiles aux pays pauvres et en développement ». « Le groupe des BRICS nous est plus favorable », a-t-il soutenu. Abordant les perspectives de la coopération économique algéro-chinoise, le président de la République a affirmé l'aspiration de la partie algérienne à concrétiser des projets communs entre les deux pays « dans tous les domaines, que ce soit dans l'espace, l'enseignement supérieur, l'industrie pharmaceutique, la formation, et dans les projets de relier les villes de l'extrême sud au nord avec le réseau ferroviaire et l'exploitation des mines, en particulier la mine de Ghar Djebilet, considérée comme l'une des plus grandes mines du monde ». Le Président a également évoqué d'autres projets de partenariat qui pourraient être concrétisés entre les deux pays, tels que le transfert de minerai de fer de la mine de Ghar Djebilet vers des usines de métallurgie dans le Nord. Compte tenu de la grande expérience de la Chine dans le domaine aérospatial, l'Algérie ambitionne désormais de « conclure un partenariat dans ce domaine dans le cadre d'une société mixte algéro-chinoise spécialisée dans les sciences spatiales et les applications spatiales, ainsi qu'à former des Algériens pour aller dans l'espace », a-t-il ajouté. Evoquant l'amélioration du climat des affaires et de l'investissement en Algérie, le Président a souligné que la nouvelle loi sur l'investissement « ouvre de larges horizons à tous les investisseurs et donne de grandes garanties aux investisseurs qui n'existaient pas auparavant », soulignant que ce cadre juridique fournit un terrain paré pour l'investissement.