Le directeur général de la Caisse nationale de mutualité agricole (CNMA), Chérif Benhabiles, a indiqué jeudi à Tlemcen, que la CNMA a remboursé environ 7 milliards de dinars de sinistres à ces clients durant l'année 2022. Dans une déclaration à la presse, en marge d'une rencontre organisée par la CNMA au profit des opérateurs économiques, au niveau du centre des études andalouses de Tlemcen, le DG de la CNMA a précisé que « la CNMA qui œuvre pour le renforcement du mutualisme agricole, occupe désormais la place sur le marché concernant les indemnisations des sinistres. Elle affirme aujourd'hui son rôle d'acteur incontournable de la promotion du secteur agricole et le monde rural, en raison de son agilité, reconnue dans la gestion des risques et le traitement des dossiers d'indemnisations de ses clients ». « La CNMA accorde aussi une importance à la digitalisation mise en place ces quatre dernières années et œuvre toujours au règlement de tous les dossiers d'indemnisations des exploitants agricoles et des autres assurés, sachant que les pouvoirs publics notamment la commission de supervision a émis des instructions très claires pour la prise en charge des clients dans les meilleurs délais, et la gestion des dossiers par le biais d'une plateforme numérique ». Devant un parterre composé du DRAG de la wilaya, Yazid Ramli (représentant du wali), du président de la chambre d'agriculture, Tadj Bendjeddi, du directeur de la CRMA, Khadir Dali, des représentants d'organismes et de compagnies d'assurances ainsi que les exploitants agricoles et opérateurs économiques de la wilaya, Chérif Benhabiles a précisé que «la CNMA exerce ses diverses expertises avec le plus haut degré de professionnalisme ». « Elle déploie ses efforts pour assurer immédiatement le suivi de tous les dossiers constitués à cet effet. Notre vision consiste à développer et d'offrir des services d'assurance répondant aux besoins du citoyen, notamment dans le domaine agricole et de l'automobile par l'assainissement de tous les dossiers d'indemnisation des dommages automobiles antérieurs et existants, bien que l'assurance automobile reste une branche un peu particulière et difficile, en raison des nombreux intervenants dans ce produit. La force d'une compagnie d'assurance réside dans le temps de traitement et d'indemnisation des sinistres», a ajouté le DG de la CNMA. Présentant à cette occasion, la nouvelle vision de la CNMA, le même responsable a mis l'accent sur l'importance de l'assurance, un levier économique très important pour la protection des investisseurs et sur les types de produits d'assurance disponibles au niveau de cette compagnie. « La CNMA reste une source de financement non négligeable qui peut participer activement à l'économie nationale. Il s'agit donc de communiquer, sensibiliser et aussi d'entendre les préoccupations de l'ensemble des exploitants agricoles et des industriels de l'agriculture. L'autre point important dans la vision de la CNMA, ce sont les nombreux industriels publics ou privés qui veulent investir dans le domaine de l'agriculture. La CNMA reste un peu le trait d'union entre le secteur de l'agriculture et les autres secteurs pour accompagner les investisseurs par des conventions importantes», a-t-il affirmé. Lors du débat qui s'est déroulé à la fin de cette rencontre, le président de l'association des irrigants de la plaine de Hennaya, Selmane Lablack, a exposé le problème du changement climatique qui perdure et de la gestion des risques de calamités notamment la sécheresse à laquelle font face aujourd'hui les exploitants agricoles. Il a ainsi sollicité un nouveau produit d'assurances (police d'assurance sécheresse) sur les calamités naturelles et la création d'une banque agricole accordant des crédits aux agriculteurs dans le cadre d'une philosophie mutuelle adéquate. Selon cet exploitant agricole, «l'agriculture constitue le 2e secteur économique du pays. Il est nécessaire d'accompagner les exploitants agricoles et opérateurs économiques activant dans l'agroalimentaire, pour pouvoir transformer leurs produits agricoles et valoriser leurs produits, telle que la pâte d'orange qui est importée de l'étranger ». D'autres questions ont été soulevées par les participants, notamment la bureaucratie qui freine l'activité des agriculteurs, le non-respect de la rotation des parcelles, l'indemnisation des cultures céréales (blé dur, blé tendre, orge, et avoine fourragère) touchées par la sécheresse et le manque de semences de différents calibres de pois chiches, afin de pallier l'importation.