Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a pointé un doigt accusateur au sujet de la pénurie «provoquée» d'anesthésiants dentaires. En effet, Ali Aoun a imputé, hier, la pénurie d'anesthésiants dentaires à un «laboratoire pharmaceutique étranger qui procédait à la rétention de ce produit», a-t-il affirmé. Le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique a expliqué lors de son audition à l'Assemblée populaire nationale que la pénurie d'anesthésiants dentaires est causée «par un monopole d'un laboratoire étranger qui détient de grandes quantités de ce produit mis en vente de 5 euros à 15 euros, ce qui a été définitivement rejeté», a-t-il tranché. Ali Aoun a également révélé que «6,85 millions de doses ont été mises sur le marché, en plus de 600.000 autres doses qui seront distribuées cette semaine», a-t-il rassuré. Le ministre a encore expliqué que le ministère continue de diversifier ses sources d'approvisionnement, en plus des quatre (04) projets de production locale de ce type de médicaments. Le ministère de l'Industrie et de la Production pharmaceutique avait déjà indiqué le 11 décembre dernier, à travers un communiqué rendu public, que 6,85 millions de doses ont été mises sur le marché, dont environ 5 millions au cours des trois derniers mois. Et d'affirmer que «950.000 doses sont en cours de contrôle afin de les mettre sur le marché, en plus des 2,3 millions de doses qui sont en cours de dédouanement et un million de doses supplémentaires seront reçues mi-décembre en cours, afin de les mettre sur le marché avant la fin de l'année». Le président du Conseil de l'ordre des médecins dentistes (CNMD), Dr Mohamed Réda Dib, avait affirmé, de son côté, dans une déclaration faite au Quotidien d'Oran, qu' «effectivement l'anesthésie dentaire est actuellement disponible, cette disponibilité n'est pas au rythme qu'on a connu avant la grave pénurie, où ce produit anesthésiant était étalé en quantité suffisante à travers tous les comptoirs dentaires que compte le territoire national». Et d'indiquer «il y a une certaine disponibilité qui permet aux dentistes de gérer le travail». Autrement dit «on est dans une situation qu'on qualifie de gérable». Le président de l'ordre a toutefois indiqué que les dentistes exerçant dans les régions éloignées, notamment au sud du pays trouvent toujours des difficultés à s'approvisionner en anesthésie dentaire, et ce, en raison du nombre limité des comptoirs dentaires dans ces endroits et bien évidemment le problème de l'éloignement.