Le ministère de la Santé de Ghaza a annoncé que le bilan de l'agression israélienne s'est élevé, mercredi, à 21.110 martyrs et 55.243 blessés depuis le 7 octobre. La même source a ajouté que «l'armée d'occupation a commis, mardi, 16 massacres contre des familles entières, faisant 195 martyrs et 325 blessés». Hier aussi, l'entité sioniste a commis de nombreux carnages dans des bombardements ayant ciblé plusieurs villes et localités de la bande de Ghaza. Dans le gouvernorat de Khan Younes, au sud de Ghaza, le nombre de martyrs du bombardement israélien devant l'hôpital du Croissant-Rouge s'est élevé à 27 et des dizaines de blessés, selon un correspondant d'Al Jazeera sur place. Le Croissant-Rouge palestinien a confirmé la poursuite des bombardements israéliens contre des maisons situées à quelques mètres de l'hôpital Al-Amal à Khan Younes. Toujours à Khan Younes, où l'occupation semble concentrer ses bombardements par l'aviation, les drones et l'artillerie, plusieurs corps de martyrs ont été découverts, hier, après des attaques contre les régions de Ma'an et Abassan, à l'est de ce gouvernorat. La région de Juhr al-Dik, au sud de la ville de Ghaza, a été ciblée également par de nombreux bombardements des forces d'occupation israéliennes. Plus tôt dans la journée de mardi, des bombardements israéliens ont fait plusieurs martyrs et des blessés parmi les occupants d'une maison du camp de Nuseirat, dans le centre de la bande de Ghaza. Ces bombardements ont eu lieu au moment où l'occupation a intensifié ses attaques contre les civils dans le centre de Ghaza, où elle a commis plusieurs massacres ces derniers jours, notamment dans le camp d'Al-Maghazi. Le complexe médical Al-Shifa a reçu, mardi matin, pas moins de 28 martyrs. Alors que plus de 60 personnes étaient portées disparues après le bombardement d'une maison de 3 étages près de l'Université Al-Azhar' dans la ville de Ghaza. CISJORDANIE : 6 MARTYRS DANS UN BOMBARDEMENT PAR DRONE A TULKARAM Mardi soir, un drone de l'armée sioniste a bombardé le quartier d'Al Mahjar, dans le camp de réfugiés de Nour Shams à Tulkaram, au nord de la Cisjordanie, faisant 6 martyrs et des blessés. Laith Hussain, un secouriste palestinien, arrivé le premier sur place, a décrit à Al Jazeera : «Je suis arrivé sur place après avoir entendu la première bombe». «Nous avons trouvé des hommes étendus partout. Ils étaient tous nos amis et frères. Leurs blessures provenaient d'éclats de missile. Un homme a eu la main coupée et un autre le pied coupé. C'était des jeunes hommes et des civils. L'occupation ne fait aucune différence entre civils et militaires », a-t-il déclaré. Le Croissant-Rouge palestinien a également déclaré que les forces d'occupation ont arrêté trois ambulances et les ont empêchées de transporter les blessés hors du camp. Par ailleurs, un correspondant d'Al Jazeera a rapporté que «3 Palestiniens avaient été blessés par les balles de l'occupation israélienne, dans le camp de Deheisheh, dans la ville de Bethléem, au sud de la Cisjordanie. A noter que depuis le déclenchement du génocide dans la bande de Ghaza, l'armée sioniste a intensifié ses opérations militaires en Cisjordanie et accéléré le rythme des incursions et des raids dans les villes et les camps de réfugiés, faisant des dizaines de victimes et des centaines de détenus. CISJORDANIE : ARRESTATIONS DE PALESTINIENS ET ATTAQUES DE COLONS Le Club des prisonniers palestiniens a déclaré hier que les forces d'occupation israéliennes ont arrêté 12 Palestiniens en Cisjordanie durant la nuit de mardi dernier. Selon la même source, le nombre total d'arrestations après le 7 octobre s'est élevé à environ 4.795. «Ces arrestations ont eu lieu aux domiciles, aux postes de contrôle militaires, et ceux qui ont été contraints de se rendre sous la pression et ceux qui ont été retenus en otages», indique-t-on. De son côté, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) a déclaré mercredi avoir dénombré «367 attaques de colons israéliens en Cisjordanie depuis le 7 octobre 2023». L'OCHA a fait état également de «36 incidents violents ayant fait des victimes palestiniennes», «285 incidents ayant provoqué des dommages à des propriétés palestiniennes», et «46 incidents ayant fait, à la fois, des victimes et des dommages matériels». L'Agence onusienne a précisé que «la moyenne hebdomadaire des incidents, depuis le 7 octobre, s'élève à 32 contre 21 par semaine entre le 1er janvier et le 6 octobre 2023». «Un tiers de ces attaques ont impliqué l'usage d'armes à feu, y compris des coups de feu et des menaces de coup de feu». «Dans près de la moitié de tous les actes enregistrés, les forces israéliennes accompagnaient ou auraient été considérées comme soutenant les assaillants», a indiqué l'OCHA. Le bilan établi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies fait état également du nombre de maisons démolies en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, et des déplacements de populations que ces actions terroristes israéliennes ont provoquées. «Le nombre total de Palestiniens déplacés suite à la démolition de leurs maisons s'élève à 393, dont 208 enfants», indique l'OCHA. «Les démolitions sont effectuées en raison de l'absence de permis de construire délivrés par Israël dans la «zone C » de Cisjordanie occupée et à Jérusalem-Est occupée, qui sont presque impossibles à obtenir», a également précisé l'agence. Ajoutant que «la moyenne mensuelle des déplacements entre le 7 octobre et le 7 décembre représente une augmentation de 27% par rapport aux 9 premiers mois de l'année en cours». Pas plus tard qu'hier, l'armée israélienne a démoli la maison d'une famille palestinienne à Masafer Yatta à Al-Khalil, en Cisjordanie occupée. Dans des séquences vidéo vérifiées par l'équipe de vérification des faits d'Al Jazeera, Sanad, on peut voir des bulldozers démolir la maison de la famille Alaa al-Nawaja qui compte 7 membres. Les Palestiniens habitant la région de Masafer Yatta, qui vivent principalement de l'agriculture et de l'élevage font, depuis des décennies, l'objet d'innombrables ordres de démolition et déplacements. Des attaques des forces de répression israéliennes ont été signalées mercredi sur tout le territoire de Cisjordanie occupée, notamment à Bethléem et Ramallah.