La préservation des terres mises en défend et la dégradation de la couverture végétale, ne sont plus dans l'agenda des responsables locaux au niveau de la commune de AïnDheb. Ils ne sont nullement inquiétés par lesconséquences fâcheuses des labours et des pacages illicites qui facilitent la désertificationd'une grande superficie évaluée à 40 % de la superficie globale du territoire de leurcommune selon la déclaration du conservateur des forêts de la wilaya de Tiaret à la radio locale. Devant le mutisme des autorités locales, des milliers d'hectares des terres mises en défend ont été labourés cette années, d'où la dégradation d'une importante superficie de la couverture végétale. Cette pratique constitue en elle-même une infraction aux lois relatives à l'environnement et favorise la désertification. Les pistes desservant les riverains pour développer le monde rural sont barrées, alors que leur ouverture a coûté chère au trésor de l'Etat.Des éleveurs forts par leurs relations étroites avec des personnes influentes, imposent leur loi dans les terres mises en défend. Ce qui est regrettable, lorsque les chargés de la préservation de ce patrimoine, ferment l'œil sur les barrons de la steppe qui participent physiquement et financièrement à la destruction de la couverture végétale, par le pacage, les labours et même le défrichage illicites des terres mises en défend. Cette atteinte délibérée à la steppe ne peut être que condamnable, et pour laquelle les pouvoirs publics sont interpellés.Le tribalisme, l'exclusion et le clientélisme dont les élus locaux font preuve dans la gestion des affaires de la commune font souffrir la population rurale. En argumentation, un dossier ficelé a été déposé au ministère de l'agriculture et à la wilaya de Tiaret par des citoyens déterminés à lutter contre l'injustice sociale. Certains éleveurs se disent déçus du mutisme des autorités de la wilaya et de certains responsables au niveau central, saisis par plusieurs lettres auxquelles aucune suite n'a été réservée. Ce silence désolant plus qu'inquiétant pour une population qui a subi et subit encore tout genre de dépassements. A qui s'adressent les citoyens lésés? C'est la question qu'ils se posent devant leur situation déplorable ! Dans une impunité totale plus de 8000 hectares des terres mises en défend ont été squattés, des citoyens victimes d'égoïsme dépossédés de leurs terres et le remblayage des puits pour les contraindre à déménager vers la ville où ils vivront en chômeurs car ils ne savent rien faire d'autres que l'élevage et le travail de la terre. « Prenez nos bêtes et donnez nous un emploi » ne cessent de répéter ces paysans. Ainsi sévit la mafia de la steppe !