Nouveau rebondissement dans l'enquête sur la mort à Oran du militant de la CNCD et du MDS Ahmed Kerroumi. Farid Aït Ali, militant du MDS, a été placé, samedi 30 avril, en garde à vue par la police judiciaire en charge de l'enquête, a appris TSA de sources concordantes. Une information confirmée ce lundi 2 mai par l'épouse de M. Aït Ali. Elle a affirmé à TSA « ne disposer, pour l'heure, d'aucun détail sur les raisons ayant emmené les enquêteurs à procéder à cette mise en garde à vue ». Elle a également confié ne pas avoir désigné d'avocat pour défendre son mari, « vu que pour l'heure, il s'agit d'une simple mise en garde à vue pour les besoins de l'enquête et non d'une inculpation ». La durée de la garde à vue est limitée selon la procédure à 48 heures et peut, si nécessaire, être renouvelée mais sur ordre du Procureur. Farid Aït Ali, également cadre à Sonatrach, a été entendu plusieurs fois durant ces derniers jours par la police, au même titre que quatre autres militants de la fédération d'Oran du MDS. Ces derniers disposant tous d'un double des clés du local du parti. Le corps sans vie d'Ahmed kerroumi, enseignant à l'université d'Oran et militant au sein du MDS et de la CNCD d'Oran, a été découvert le 23 avril dernier au siège du MDS à Oran, cinq jours après sa disparition. Sa mort a suscité de nombreuses réactions, en Algérie et à l'étranger. Ce lundi, Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l'UE, s'est dite « attristée par l'assassinat du professeur Ahmed Kerroumi », selon des propos rapportés par son porte parole. Ella a présenté ses « plus sincères condoléances à la famille du professeur Kerroumi » et elle a indiqué qu'elle s'attendait à ce qu'une enquête rapide et approfondie soit effectuée et que les responsables du crime soient traduits devant la justice.