Nul besoin d'être politicien et occuper un siège dans une quelconque Assemblée pour se demander ce qui prend nos ‘'vrais'' politiciens ou militants à se chamailler sans cesse, au moment où le peuple algérien attend, les bras levés vers le ciel, un changement du système politique. Aucun Algérien ne peut se refuser cette question du fait qu'il est confronté au quotidien aux querelles qui minent les instances politiques dues aux différends qui opposent les uns aux autres. Le problème ne se situe pas uniquement au niveau des partis politiques d'opposition par rapport au gouvernement. Si tel était le cas, les Algériens ne prêteraient sans doute pas beaucoup d'attention parce qu'ils connaissent la chanson, comme dans un 33 tours rayé. Chaque jour qui passe, la presse fait état des mêmes scénarios avec, de temps à autre, quelques nuances. Mais dans le fond le discours est le même. Nos partis politiques, quelles que soient leurs tendances et leurs couleurs, ne travaillent pas de concert, en usant de leurs différences dans la manière de voir les choses, pour aider à améliorer la situation. Leurs débats ne convergent pas dans le même sens ; bien au contraire. Dans quel but et pour quelle raison ? Eux seuls le savent. La grande surprise, mais alors inattendue, fut la démarche de l'ex-président algérien, M. Ahmed Ben Bella, qui, après voilà un demi siècle (de silence), et à la veille de la commémoration de l'indépendance du pays, sort de sa réserve pour s'en prendre à ses compagnons de lutte et à des figures emblématiques de la révolution algérienne. Notre ex-premier président de l'Algérie indépendante, à 94 ans, cherche à régler ses comptes pour des raisons que lui seul connaît. Serait-ce une manière d'amorcer l'écriture de l'histoire de la guerre de libération nationale ? Que vise M. Ben Bella ? Est-ce aussi une manière d'apprendre aux jeunes algériens, notamment ceux qui sont nés après 1962, ce que fut la révolution algérienne, du fait que l'écriture de ce pan de l'histoire d'Algérie tarde à voir le jour ? Or, il se trouve que l'ex-président n'est pas le seul à s'en prendre aux anciens moudjahidine. Par ailleurs, l'on apprend qu'un autre homme, en la personne de M. Yacef Saadi, vient de s'en prendre, quant à lui, à la moudjahida Mme Louisette Highil Ahriz. A travers des propos calomnieux, au-delà de la mesure, M. Yacet Saadi a déclaré ouvertement n'avoir pas connu Louisette Highil Ahriz durant la guerre de libération nationale. Nul besoin de rappeler que M. Yacef Saadi est sénateur. C'est à se demander à qui le prochain tour ? D'ailleurs à qui profiteraient ces règlements de comptes entre frères et sœurs de combat, après un demi-siècle de silence bien couvé ? Certainement pas aux haragas et encore moins aux suicidaires ?...