C'est par la remise d'une copie du premier journal français datant de 1845 relatant les enfumades du Dahra et du clic de Mme Benbernou Yamina mettant en ligne le site "enfumades.univ-mosta.dz" que fut clôturée, lundi dernier, la journée consacrée aux enfumades du Dahra par l'université de Mostaganem et dont Réflexion a assuré le sponsoring à l'instar d'autres amoureux de l'UMAB. A la mémoire des populations du Dahra massacrées par l'armée française », lisait-on sur les prospectus distribués hier matin à l'entrée de l'auditorium Mohamed Benchehida sis au pôle universitaire de Kharrouba. C'est au perron de l'auditorium que fut accueillie par M. Seddiki M'hamed Mohamed Salahedine, Recteur de l'université de Mostaganem, une importante délégation composée de MM. le wali de Mostaganem, le secrétaire du ministère de l'intérieur et des collectivités locales, le président de l'Apw de Mostaganem, le procureur général près la Cour de Mostaganem, le chef de sûreté de wilaya et d'autres personnalités dont les directeurs de wilaya des Moudjahidine et de l'éducation ainsi que les représentants de différentes organisations de la famille révolutionnaire. Parmi l'assistance figuraient les vice-recteurs, des doyens dont MM. Hadj Smaha Djilali et Berkani Abdellah, des chefs de département tels Bouamama Larbi du Dcsi, des professeurs, des docteurs et des étudiants ainsi que des descendants de ceux qui furent victimes des enfumades du Dahra, des médecins, des juristes. Après l'écoute au grade-à-vous de l'hymne national et la minute de silence, le vice-recteur M. Chaalal Ahmed a souhaité la bienvenue à l'assistance non sans avoir rappelé les crimes commis en Algérie par l'armée coloniale française et en particulier celui d'un certain juin 1845 à Nekmaria, soit l'enfumade de plus de 1300 algériens sans défense. Après une brève allocution de M. le recteur tournant également autour des crimes de guerre et crimes contre l'humanité perpétrés en Algérie dès 1830 par la France, M. Ouadah Hocine, le wali de Mostaganem a donné le coup d'envoi de cette journée mémorable à plus d'un titre. Une fresque fut inaugurée au sein de l'auditorium avec le premier coup de pinceau donné sur la toile par M. le secrétaire général du ministère de l'intérieur avant que des étudiants ne furent récompensés pour leurs travaux sur le thème et c'est ainsi que trois tableaux furent classés les meilleurs par un jury indépendant de l'université. Après la projection d'un documentaire du réalisateur Mostefaï Abderahmane, présent pour l'occasion, et qui traitait des enfumades du Dahra, ce fut une série d'interventions des professeurs Hadj Meliani de l'UMAB et Bahloul de l'université d'Oran, de MM Bekada du Crasc, Amine Bourahla, chercheur en histoire et Ghalem historien de l'université d'Oran. La pléiade a plongé l'assistance dans un passé douloureux d'un peuple martyrisé au gré des humeurs de véreux généraux en quête de gloire. Pour du nouveau, il y en a eu et nous y reviendrons certainement dans nos prochaines éditions, le débat étant ouvert et les recherches sur le terrain pas encore terminées. Nous retenons brièvement de cette journée l'innovation de la France en matière de génocide tels ces « voltigeurs de la mort » sous la houlette de chefs décorés au sang, aux larmes, aux lamentations et aux douleurs de nos ancêtres.