Les prochaines élections parlementaire du 10 mai, inspire un engouement, une ferveur voire une mégalomanie inégalable chez tous les acteurs politiques, pour ne pas dire politiciens. Chacun se voit à deux doigts seulement du pouvoir, en nourrissant plus de passion et d'amour. La passion est encore plus visible chez les ténors de la politique politicienne made in « Algéria », en l'occurrence les partis qui prônent l'islamisme religieux. D'après les sondages des moins avertis, ils sont les favoris du prochain scrutin annoncé par le Président de la République Abdelaziz Bouteflika la semaine dernière. Pour le pouvoir algérien l'inquiétude est moindre et le scénario des élections législatives de 1992 ne pourra jamais se réaliser, il ne restera qu'un lointain souvenir étant donné que la donne est différente et que le peuple algérien est devenu plus vigilant, et avertie. Comme l'impossible n'est jamais impossible, une possible victoire des islamistes telle évoquée par les officiels est d'ores et déjà considérée comme un «non-événement» du fait que l'objectif premier et dernier c'est d'accéder au pouvoir et pouvoir jouir pleinement de ses délices, d'ailleurs c'est la finalité de tous, et les islamistes en particulier où alors comment expliquez que des leaders de partis religieux opposant au pouvoir ont chaviré et leurs convictions aussi quant le système politique algérien les a intégrés et il a admis de donner la place aux islamistes à l'exemple du Mouvement de la société pour la paix (MSP) d'Abou-Djerra Soltani, qui participe au gouvernement depuis 1997 où il est devenu l'un des piliers de l'Alliance présidentielle, aux côtés du FLN (ex-parti unique) et du Rassemblement national démocratique (RND). Nourrissant en lui un rêve trop crédule, avec l'approche des élections, le président du MSP se retire carrément de l'Alliance tout en s'abstenant de quitter le gouvernement. Les islamistes, divisés en plusieurs clans, veulent se ressaisir pour présenter un front commun, afin de ne pas faire avorter l'occasion propice coïncidant avec le printemps arabe où le pouvoir longtemps inaccessible est revenu aux islamistes. Même le taciturne Abdellah Djaballah, chef du nouveau Front pour la liberté et la justice (FLJ), ne méprise plus les ennemis d'hier et se dit «prêt à travailler avec le diable lui-même » pour les intérêts du pays. Pour nombre d'observateurs, le résultat est connu d'avance: il s'agit de sauvegarder le régime avec les caciques du FLN et de ses satellites, ou bien, sous couvert d'une «alternance contrôlée», avec des islamistes domestiqués.