En juin 2012, quelques jours après les élections législatives du 10 mai, les immolations de Tiaretis se multiplient. Que se passe-t-il sur le sol de Tiaret? Aujourd'hui, Tiaret fait à nouveau parler d'elle. Depuis le mois de mai, une vague d'immolations se propage parmi les personnes démunies. Le samedi 23 juin, un directeur d'un CEM, le dénommé B.A., âgé de 57 ans, a mis fin à ses jours en se logeant une balle dans la tête en usant de son arme de guerre. La victime, qui souffrait d'une grave maladie et ne pouvant supporter les atroces douleurs, a trouvé le rempart dans le suicide. Le mardi 19 juin, un jeune homme de 25 ans, s'est pendu à un pylône électrique, en pleine place publique. Selon des témoins oculaires, ce père de famille, venait de quitter le siège de la mairie après avoir eu un entretien avec le président d'APC lorsqu'il a escaladé un pylône électrique au sommet duquel il s'est pendu avec sa ceinture, sous le regard horrifié des passants. Le jeudi 17 mai, un homme de 36 ans s'est pendu à un arbre à Mellakou, à une vingtaine de kilomètres au sud de Tiaret. Son corps a été transporté ce matin vers l'hôpital de Tiaret aux fins d'autopsie. Le 15 mai, un adolescent âgé de 14 ans s'est, donné la mort par pendaison à Aïn El Hadid, à 70 km au sud de Tiaret. les 10, 11 et 12 mai, trois autres hommes, âgés de 27, 34 et 57 ans ont mis fin à leurs jours dernier. Le premier a ingurgité une bouteille d'acide à l'intérieur de son domicile, avant de rendre l'âme une heure plus tard à l'hôpital de Mahdia, tandis que le deuxième est décédé après avoir avalé des comprimés de barbituriques. Le troisième homme, un sexagénaire originaire de la ville de Relizane, a été retrouvé mort, pendu à un arbre, près de Guertoufa, au nord de la wilaya. Pourquoi, la wilaya de Tiaret est-elle devenue le lieu de prédilection des phénomènes sociaux tels que le suicide sous ses différents procédés , pendaisons, immolations, défenestration ?