Quatre personnes reconnues coupables d'apologie au terrorisme et de soutien logistique à un groupe de terroristes armés activant à travers le sud de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès, ont été condamnées mardi dernier par le tribunal criminel près la cour de Sidi-Bel-Abbès à des peines de 7 ans de prison ferme assortie d'une amende de 50 millions de centimes pour le premier et 2 ans de prison ferme assortie d'une amende de 5 millions de centimes pour les trois autres co-accusés. Les faits de cette affaire remontent, selon l'arrêt de renvoi, à la date du 23 avril de l'année en cours, suite à des renseignements parvenus aux services de sécurité, faisant état de la présence d'individus dans la commune d'Oued Sebaa (100 km au sud du chef-lieu de wilaya), qui assistaient et tissaient des relations étroites et douteuses avec les éléments d'un groupe de terroristes activant dans cette région. Ces derniers, seraient impliqués dans l'assassinat perpétré le 1er avril 2012 sur la personne de Ghalem Bouamama, GLD, âgé de 49 ans. L'exploitation de cette information qui a été suivie d'investigation a permis d'établir que G.C, qui venait de purger une peine de prison pour soutien à des groupes terroristes était en contact permanent avec deux terroristes, notamment son frère et un autre terroriste. L'interrogatoire du prévenu G.C par les services de sécurité et le juge d'instruction dès la première comparution a conduit à l'arrestation de huit autres individus mis en cause dans cette affaire. L'accusé G.C a avoué lors de l'enquête qu'ils avaient rencontré à quatre reprises son frère et son acolyte qui étaient armés d'une Kalchnikov et d'un fusil de chasse dans une forêt de la région d'Oued Sebaa. Lors de ces entrevues, les cousins G.C, G.A, G.O et G.M ont été successivement chargés par les deux présumés terroristes de leur apporter l'aide et soutien logistique, notamment l'achat de denrées alimentaires, la réparation de téléphones portables, leur fournir les informations sur les mouvements des services de sécurité, de la garde communale et du président de l'APC de Oued Sebaa. Les mis en cause ont été également chargés de faire l'apologie au terrorisme, en postant via Bluetooth des clips-vidéo d'attentats terroristes perpétrés à l'Est, Ouest et au Centre du pays contre les services de sécurité et des citoyens. Les accusés qui auraient reconnu dans un premier temps les faits qui leur sont reprochés, se sont rétractés devant le tribunal criminel, en déclarant que les déclarations portées sur l'arrêt de renvoi ont été extorquées sous la torture pendant l'instruction. A l'issue de son réquisitoire, le représentant du ministère public a requis une peine de réclusion criminelle de 15 ans à l'encontre de G.C assortie d'une amende de 50 millions de centimes, 7 ans de réclusion assortie d'une amende de 5 millions de centimes pour G.A, G.O et G.M. Quand aux autres accusés, il a été demandé l'application de la loi. Dans leurs plaidoiries, les avocats assurant la défense des 9 accusés ont plaidé l'innocence de leurs mandants arguant l'insuffisance de preuves matérielles. Les défenseurs des prévenus ont aussi rappelé devant le tribunal l'article 87 bis du code pénal qui définit et punit l'apologie de l'acte terroriste et subversif.