Dans les coulisses des assemblées communales, on parle de tout sauf de l'intérêt de la commune et du citoyen. En l'absence du service de la concurrence et des prix qui n'est pas qualifié à surveiller ce genre de commerce, le prix d'un siège d'alliance a atteint les 300 millions de centimes dans certaines communes, alors que dans d'autres municipalités, certains nouveaux élus exigent le demi-milliard pour se rallier au reste des élus désirant obtenir la présidence de l'APC. Encore une fois, l'argent et la politique semblent faire un bon ménage. Il vient encore régner sur les tractations que mènent certains élus cherchant à prendre la présidence des futures assemblées populaires communales. Le sort de l'exécutif de quelques communes de la wilaya demeure encore inconnu, et seul le recours aux millions de dinars parait mettre fin à ces batailles d'alliances qui se font et se défont selon les mises offertes. Alors que les présidents des partis, de l'extérieur des coupoles des APC, négocient le cota du futur sénateur, les nouveaux membres des APC. Par ailleurs, de l'intérieur des sièges des communes, ils discutent le prix de la place du maire et des postes clés de l'exécutif. Ainsi, dans l'une des communes de la daïra de Sidi Lakhdar, le prix du siège de la présidence de l'APC de ladite commune a atteint les 800 millions de centimes, alors que dans l'une des communes de la daïra de Bouguirat, le combat est rude entre les élus pour départager les partis ayant acquis le quitus pour faire partie de la future assemblée et le prix d'un siège d'alliance s'est envolé et risque d'atteindre les 500 millions. Un peu plus loin, à la daïra d'Ain-Tèdelès, la bourse est aussi bonne puisque le poste du maire d'une de ses communes a atteint la coquette somme d'un milliard, oui un milliard et pas un liard de moins, pour que les autres élus s'alignent du côté du futur maire. La nuit fait de bons marchés De ces secrètes tractations, les démarches sont menées de nuit auprès des représentants de partis ayant obtenu d'un à deux sièges au cours du dernier scrutin. Une bataille d'enchères est lancée par les postulants au statut de maire et de ses adjoints. Le problème ne se pose pas pour les exécutifs où certains partis ont pu obtenir la majorité absolue, mais il persiste au sein des prochains exécutifs où les sièges obtenus sont à égalité ou restent insuffisants pour obtenir le quorum exigé par la loi électorale. Malheureusement, le recours à l'argent reste le dénominateur commun pour départager ces partis qui font et défont les alliances selon les mises offertes par les postulants au poste de président de l'A.P.C.