Décidemment, Mostaganem demeure cette unique ville où la circulation des personnes et des véhicules, s'étrangle de jour en jour, malgré le réaménagement récent d'un nouveau plan de circulation qui est parvenu à atteindre ses limites en devenant simplement inefficace. Sans la moindre utilité, la preuve en est ce retard qui s'enregistre en heures par les automobilistes qui se plaignent de ces embouteillages qui n'en finissent pas de surgir à chaque détour en ville… ! Inutile de crier ou de s'énerver en face d'une file d'automobiles, débutant aux cotés de l'ex ITE, à la rue de Mazagran et prenant fin au carrefour du centre-ville, c'est le calvaire quotidien, enduré en silence par les usagers véhiculés qui empruntent les voies centrales de la ville pour tant de raisons. Salim, 38 ans, commerçant de son état, a été condamné en son absence, à une amende de 15.000 dinars pour un délit commercial, il était venu largement en retard à l'audience qui avait pris fin , suite à sa retenue en plein embouteillage, où il ne pouvait ni abandonner son véhicule en pleine route et se rendre à son procès qui se tenait à la cour de Mostaganem, ni griller une chaîne encombrant la totalité de la voie ; il a été retenu en ce plein engrenage pendant 48 minutes, il a bavé et a maudit tout le monde, sans pouvoir se libérer de cette trame tendue de bon matin. Belkacem, une autre victime quotidienne de ce diabolique plan de circulation, ambulancier de son état, utilisant un véhicule léger de conduite lui permettant de transporter des malades souffrant de troubles rénales, nécessitant des transfusions sanguines épuratives à des heures fixes, souffre énormément des aléas de ce plan qui lui entrave tous les jours, sa tache qui est d'une importance capitale pour ses malades, censés être prioritaires sur toutes les routes du monde, mais qui demeurent souvent bloqués et perdent dés fois connaissance, du au dépassement de l'heure fixé par la séance de transfusion, les autres automobilistes ne lui cèdent que rarement le passage malgré l'utilisation des feux de détresse et de son gyrophare. D'après une enquête menée par un bureau d'études en travaux publics sur le trafic routier en quelques 8000 véhicules transitent par le centre-ville, devenu un accès incontournable par ses usagers qui l'empruntent pour se rendre vers les autres voies périphériques. Certes, le nouveau plan de circulation a soulagé, néanmoins, un tant soit peu la fréquentation des ruelles qui s'encombraient facilement, mais il a fini par connaître ses limites en face de la fréquence élevée des véhicules et des personnes en ville, et a crée également d'autres problèmes, telle le peu d'adaptation par les automobilistes de ces nouvelles « montées » qui étaient des « descentes » et ces autres « descentes » qui n'existaient pas auparavant, ces nouveautés ont provoqué assez de surprises au chauffeurs , surtout les nouveaux titulaires du permis et autres étrangers à la ville. Aujourd'hui, la direction des travaux publics doit réagir et revoir ce plan qui vient d'être dépassé par la situation qui prévaut et qui nécessite un traitement de fond pour épargner la perte du temps à ces citoyens qui n'ont pas que ça a faire en ville, les moyens et le personnel existent au sein de cette honorable direction qui doit se secouer pour soulager une ville qui s'étouffe sous le flux de personnes et de véhicules ; une ville qui mérite mieux, pour sa beauté, sa culture et son histoire… !