Plus de 150 bus de marque « Isuzu » sillonnent quotidiennement les douze lignes intérieures artères du chef lieu de la wilaya de Relizane .entre autres les cités dallas, el Intissar, Chemirik, Satal, Benrazga, El Ouafi. Cette armada de cars, en dépit de leur état qui ne convient en aucune manière aux normes d'un transport urbain adéquat, sont curieusement la cause principale de tous les embouteillages qui bloquent constamment les principales avenues à bien des égards. Le journal ‘'Réflexion'' a tenté l'expérience cauchemardesque que vit le malheureux passager, journellement, en empruntant le bus qui assure la plus longue trajectoire en l'occurrence la station de l'abattoir à la cité de Bermadia soit plus de 5 kilomètres répartie en 14 arrêts. Le voyage de tous les dangers débute avec ces cris assourdissants du receveur invitant les gens à monter dans le bus qui assure selon lui au passager l'assurance de parvenir à destination à temps. Dans cette station, tout le monde est livré à lui-même et le départ est l'affaire du chauffeur et c'est pour cette raison que les 50 passagers montés à bord souffrent le martyre avant que les deux portières ne se ferment annonçant le gré du conducteur à démarrer et la sortie de la gare station de bus n'est pas aussi aisée puisqu'il faut que le chauffeur fasse toutes les acrobaties possibles pour qu'il soit le premier à arriver aux arrêts afin de s'emparer du plus grand nombre possible de gens en attente malgré que son engin n'ait aucun espace pour pouvoir ajouter davantage bien évidemment les passagers sont contraints de se serrer les coudes les uns les autres sur ordre du receveur en les invitant à chaque fois de céder la place « aux massaquines » comme vous et comme le malheur ne vient jamais seul ces passagers devront supporter aussi les atrocités du chauffeur qui n'hésite pas à leur faire entendre des pops de musiques attentatoires à la morale voire à l'éthique de l'art . Dans ce bus la seule loi régnante à bord c'est celle de 10 dinars de la place si tu demandes à t'arrêter loin de l'arrêt officiel on te récuse purement et simplement même s'il s'agit d'un vieillard ou une femme enceinte en te faisant faire valoir les contraintes légales qui prohibent ces manières mais s'agissant d'un passager voulant monter le car s'arrête comme par enchantement. L'explication de cet égoïsme trouve son origine dans le fait que le premier a déjà casqué son du mais le second pas encore qu'il faut le repêcher quitte à transgresser la réglementation afin de priver l'autre bus à l'épingler. La traversée a duré, figurez vous bien 48 minutes autrement dit l'écolier devra le prendre s'il veut arriver à 7h45 minutes, à 6h 50 minutes. Le pouvoir public devant cette pénible péripétie a monté un autre moyen de transport public par le biais de l'entreprise publique du transport urbain qui a mis en circulation 20 bus luxueux vastes et surtout répondant aux normes requises pour un transport sans peine et moralisé. Ces grands bus appelés « bus bleus » parcourent de longs trajets au prix d'un voyage. le hic est que le syndicat de ces transporteurs publics au lieu d'aller concurrencer la nouvelle entreprise publique en se dotant de nouveaux engins et en instaurant de nouvelles manières civilisées et plus probantes dans l'accueil du client ont préféré passer au langage de la menace de grève si ces bus ne limitent pas les lignes . Le profane qui n'arrive pas à distinguer a fini par choisir de monter le bus public au lieu et place du privé ce qui pourrait à la longue mater ces Isuzu ou bien les inciter à jouer le jeu d'un agent de transport qui assure un service public avant qu'il songe au bénéfice.