Alors que le village d'el Djebbah dans la commune de Kheir Eddine flotte sur une décharge intercommunale sauvage qui risque de mettre en danger de mort des dizaines de familles, les autorités locales et les services de l'environnement se jette la balle. La direction de l'environnement de la wilaya de Mostaganem nie avoir donné l'autorisation pour l'ouverture de cette décharge et les responsables locaux observent le silence radio..! En effet, une décharge intercommunale sauvage a été créée sur une terre agricole à la limite entre les communes d'Ain Boudinar et Kheir Eddine, à proximité d'une grande agglomération (DAS Si Omar) dite village el Djebbah et à près d'un (1) kilomètre du chef-lieu de la commune de Kheir Eddine, au lieudit ‘'Houissi'' où toutes les communes avoisinantes déversent leurs ordures en ce lieu. ‘'J'ai vu un camion de la commune de Mesra déverser ses ordures en cet endroit'', nous dira un habitant en colère du village el Djebbah. Cette décharge, selon ce citoyen, est devenue un véritable dépotoir à ciel ouvert qui frappe aux yeux, une plaie béante pour l'environnement, des tonnes d'ordures sont déversées quotidiennement, qui dégagent des odeurs nauséabondes, en plus des ordures brulées dégageant aussi une fumée éparse toxique qui pollue l'air au niveau du village et au niveau d'autres endroits et risque de provoquer des maladies à la population résidant à proximité, notamment celle du village el Djebbah et de Kheir Eddine (ex-Tounin) et surtout pour les enfants qui peuvent facilement être contaminés par la pollution sur d'éventuels cas de maladies jugées disparues telle que la peste et le choléra. La direction de l'environnement s'en lave les mains ! Dans ce contexte et pour connaitre si cette décharge est autorisée, nous nous sommes déplacés à la direction de l'environnement sise à la Salamandre où on nous a affirmé que les services de l'environnement ne délivrent pas d'autorisation pour la création d'une décharge dans une commune. Selon notre source, la décision revient au P/APC, par décret communal, après étude de l'endroit avec la commission ad-hoc. Cependant, pour les décharges intercommunales puisque, en fait, il s'agit-là d'une décharge intercommunale, la direction de l'environnement de la wilaya dément, catégoriquement, avoir donné une quelconque autorisation pour la création de celle-ci. Il est à signaler que des tonnes de détritus de toutes sortes, mal cernées, sont déversées quotidiennement en ce lieu, et qui pourront un jour faire des victimes. Par ailleurs, en ce qui concerne le centre d'enfouissement technique (CET) de la commune de Sour, situé à quelque 25 kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Mostaganem et qui a montré ses limites, il demeure aujourd'hui fermé. Les mêmes sources nous ont fait savoir qu'un deuxième bassin sera réalisé prochainement. Le projet en question a été confié à une entreprise privée, ce qui va certainement résoudre beaucoup de problèmes pour plusieurs communes que compte la wilaya. Ainsi, la dégradation de l'environnement est visible à travers surtout les décharges sauvages qui pullulent comme des champignons, qui portent, paradoxalement, le nom de décharges contrôlées. Les décharges sauvages à ciel ouvert, à travers de nombreuses localités de la wilaya de Mostaganem constituent un casse-tête chinois pour les élus. Il est vrai que ces décharges publiques constituent une autre forme de pollution préoccupante à plus d'un titre et elles sont à l'origine de nombreuses autres maladies, dont certaines sont mortelles. Enfin et en conclusion, ces décharges qui se font selon l'humeur des responsables qui décident à partir de leurs bureaux, sont de véritables bombes à retardement, un danger écologique. A bon entendeur, salut.