Le tribunal d'Arzew a ordonné dernièrement la mise en détention préventive de quatre inculpés en l'occurrence le cheikh de la zaouia « El Kadiria Boutchia » à El Sénia , un notaire de la wilaya d'Oran, un chef de service des biens domaniaux, et un propriétaire d'une agence foncière à Oran. Il est poursuivi également en justice cinq autres personnes à savoir l'ex président de l'APC d'es Senia , un notaire de cette même localité, deux membres subalternes du cheikh de la zaouia et un employé au biens domaniaux. Toutes les mis en cause sont poursuivis pour le délit d'attentat à une propriété foncière, faux et usage de faux dans des procès verbaux. Par ailleurs il est à signaler que deux autres inculpés appartenant à la zaouia sont en état de fuite et activement recherchés. Les tenants et les aboutissants de cette affaire sont intervenus suite à une plainte émanant du premier responsable de la wilaya d'Oran et déposée au niveau des services de la gendarmerie nationale, et qui démontre que des anomalies ont été constatées par le wali sur la gestion douteuse des affaires de la zaouia d'El Senia et qu'il était primordial de procéder à une enquête approfondie sur les éventuelles carences. Sur la base de cette plainte, la section de recherche relevant de la gendarmerie nationale a diligenté une enquête qui a dévoilé effectivement des dépassements survenus sous la couverture de la religion car cette zaouia a bénéficié d'une parcelle de terrain d'une superficie de 5000 mètres carrés pour la construction d'une école coranique dans la région d'Es Senia en vue de faire apprendre aux élèves en premier lieu des enseignements nobles de la morale et des percepts religieux. Le comble, c'est que ce projet n'a jamais abouti et que cette école coranique ne fut jamais construite, néanmoins son terrain a été détourné de son objectif principal. L'enquête diligentée par la section de la gendarmerie nationale a révélé que l'ex président de l'APC d'ES Sénia a additionné 2000 mètres carrés à la parcelle requise soit 7000 M2 au lieu de 5000 M2. L'enquête a aussi révélé qu'au lieu de construire le vrai projet (école coranique), les inculpés ont tout simplement falsifié les documents de la parcelle de terrain en complicité avec plusieurs individus issus de différentes sphères de la société, pour la revendre carrément à un propriétaire d'une agence foncière pour la modique somme d'1 milliards et 500 millions de centimes. Ce dernier après avoir acquit la part du gâteau, a tout simplement partagé la parcelle en plusieurs lopins avant de les revendre aux citoyens à des prix inimaginables. L'enquête menée par la section de la gendarmerie nationale a aussi révélé l'implication de quatre individus parmi eux le cheikh de la zaouia, un notaire, et plusieurs autres personnes qui sans vergogne ont détourné tout un projet d'une école coranique vers d'autres intentions plus mercantiles afin que chacun des inculpés pourrait facilement s'enrichir. Le dossier se trouve au niveau de la justice qui pourra statuer sur les différentes responsabilités de chacun des mis en cause.