« La perte de mon frère est une épreuve difficile à supporter après celle de mon père qui vient juste de décéder, et d'une voix à peine audible il ajoutera, nous ne pouvons rien faire, c'est la volonté de Dieu » Le tragique accident survenu mercredi matin qui a causé la mort du jeune adolescent âgé de 14 ans surnommé Ould-Miloud Hachemi, a entrainé une vague d'indignation des habitants de la localité de Ouréah. Cet accident ne cesse d'alimenter la polémique sur le danger qui menace la vie de leurs enfants. C'est à cet effet, que notre équipe s'est déplacée sur les lieux et notamment au domicile familial du jeune adolescent où nous avions eu un entretien avec les proches et les jeunes de cette localité pour plus d'informations sur la tragédie qui venait de frapper cette famille. Dans ce contexte, nous avons rencontré la mère et le frère ainé du défunt, encore sous le choc de cette perte cruelle. Interrogés sur les circonstances de cette tragédie dont les stigmates sont encore visibles, le frère nous dira d'une voix brisée par les sanglots et choquée par la mort de son fils : « La perte de mon frère est une épreuve difficile à supporter après celle de mon père qui vient juste de décéder, et d'une voix à peine audible, il ajoutera, ne nous pouvons rien faire, car c'est la volonté de Dieu », avant d'ajouter en présence des nombreux jeunes venus présenter leurs condoléances à la famille, relative aux manifestations, qui se sont déroulées le jour de l'accident, celui-ci dira « Cette manifestation, que nous avons organisée à la suite du décès de mon défunt frère Hachemi n'est pas la première du genre, de nombreuses autres les ont précédés justement à cause de tous les autres accidents qui se sont déjà produits à hauteur de cette intersection de l'autoroute. Cet endroit présente un danger pour tous les usagers, notamment les piétons qui s'aventurent à traverser la route » avant d'ajouter : « voyez-vous, cette perte nous a tous touché et comme vous pouvez le constater, c'est un climat de grande tristesse et d'incertitude qui s'est installé chez tous les habitants de notre localité qui demeurent en colère ». L'un d'eux nous déclara à ce propos : « Nous avons barré la route pour marquer notre désapprobation et protester contre le mutisme et le silence des autorités à ne pas vouloir prendre en charge nos doléances relative à la protection de nos enfants qui vivent quotidiennement le risque d'être encore victimes de chauffards qui ne respectent aucune limitation de vitesse, pour votre information ajoute t-il ; le jeune Hachemi, en est la 27eme victime de cette maudite route depuis 2004, à l'image de cette vieille femme qui a été fauchée par un véhicule au même endroit. En 2005 un jeune estivant de Ouargla a été, lui aussi, victime d'un accident alors qu'il passait des vacances à Ouréah. En 2006 un autre jeune, âgé de 21 ans du nom de Ali Medjadj a aussi trouvé la mort et l'année dernière, c'était au tour d'un garde communal, qui a été victime de la route ». Cette situation ajoutera t-il en colère : « C'est trop, nous ne pouvons rester les bras croisés et voir nos enfants devenir les victimes de chauffards sans scrupules, elle est devenue telle qu'il est venu le moment pour chaque responsable du wali au Maire de prendre leur responsabilité devant Dieu et devant les citoyens ». Les habitants de Ouréah réitèrent leur appel, à tous les responsables sans exception, à l'effet de prendre en charge leurs doléances et de mettre un terme à cette hécatombe qui ne cesse d'endeuiller les familles, et se disent disposés à mettre tout en œuvre pour obtenir gain de cause. « Nous n'accepterons pas l'idée de l'installation d'une passerelle proposée par les instances, mais nous exigeons une trémie pour la sécurité de nos enfants et la libération des trois jeunes arrêtés par la gendarmerie, réclament les dizaines de citoyens que nous avons approchés aux alentours du domicile du jeune disparu Miloud Hachemi ». Quoique les esprits se sont apaisés un peu ces dernières vingt quatre heures, mais n'en demeure pas moins que la situation reste explosive et imprévisible, le débordement peut survenir à tout moment, si jamais une telle sollicitude venait à perdurer encore une fois. La balle est dans le camp des autorités de la wilaya. Concernant le chauffeur de la BMW qui a été à l'origine de ce tragique accident ayant causé la mort du jeune Miloud Hachemi, selon les nouvelles dispositions relatives au code de la route, notamment la pénalisation des accidents de la circulation, risquerait une peine jusqu'à sept de prison ferme.