La wilaya de Mostaganem vient d'enregistrer son premier cas de mildiou touchant la culture de pomme de terre pour cette saison agricole, apprend-t-on de sources proches. C'est la région de Bouguirat qui est actuellement touchée par la maladie, constatée dans un champ de pomme de terre, produit de large consommation, dans deux douars, précisément à Ketchoua et El Merdja où une quinzaine d'hectares sont touchés. La maladie commence à faire son apparition chez certains petits agriculteurs. Elle serait fortement propagée dans les parcelles dont l'irrigation est assurée par les systèmes d'aspersion. Une technique efficace, moins coûteuse mais dont les conséquences peuvent être désastreuses ; car en provoquant et en entretenant une humidité relativement élevée, l'aspersion crée les conditions propices de propagation du mildiou. Récemment, l'Institut National de la Protection des végétaux de Mostaganem (INPV) a mis en garde, dans un bulletin d'alerte transmis aux agriculteurs, contre les dégâts que peut provoquer le parasite, principalement dans les parcelles de bas-fonds, tout en incitant les producteurs à traiter les champs par les produits phytosanitaires adéquats, et aussi à procéder au ramassage des plants atteints et à les incinérer pour éviter toute contamination. Le mildiou est une pathologie cryptogamique de la famille des Pythiaceae causée par un micro-organisme considéré comme un champignon nocif, principal ennemi des cultures de la pomme de terre. Les premiers symptômes apparaissent sur les feuilles, se diffusent dans la culture quand la température dépasse les 10 °C et le taux d'humidité 75 % pendant au moins deux jours. Ces deux phénomènes qui s'alternent constituent, selon les spécialistes, un environnement propice pour l'apparition du mildiou. La superficie des cultures de la pomme de terre dans la wilaya compte environ 9000 hectares, selon la Direction des Services Agricoles, c'est dire l'importance du risque encouru sur les tubercules arrivant à maturité dans les différentes terres agricoles des communes de Bouguirat, Sirat, Mesra, etc. Il existe bien des solutions de prévoyance d'une telle maladie ravageuse, comme l'emploi de pesticides ou produits bio, mais dont le prix variant entre 2000 et 14000 DA par hectare, a tendance à décourager plus d'un fellah, soucieux de réduire les coûts afin d'obtenir une bonne rentabilité à la vente de sa production.