Les bâtiments de la cité Ayachi Belhadj, anciennement « les citronniers »ont été construits à l'époque coloniale, au moment ou la France entamait sa vaste campagne de reloger les démunis. Certains bâtiments que le temps a rongés ont été évacués avant qu'il ne soit trop tard comme ce fut le cas de la cité Diar El Hana (Tigditt).Ils ont été évacués à temps par les autorités parce qu'ils présentaient un danger imminent pour ceux qui les occupaient .Or ,il se trouve que d'autres constructions du même genres ,datant de la même époque ,présentent le même danger et continuent d'être occupés par leurs anciens occupants, malgré leur état de vétusté très avancé. Ces bâtiments menacent de s'effondrer d'un instant à l'autre, voire à l'improviste .Il s'agit plus particulièrement de deux bâtiments « E »et « D » parmi l'ensemble des immeubles construits à la même époque ,avec la même architecteurs, que les saisons ont érodés .malgré le danger permanent qui pèse sur les habitants de ces deux blocs, personne n'a levé le petit doigt pour faire procéder à leur évacuation et leur relogement dans de meilleures conditions .54 familles au total (femmes, hommes et enfants de tous âgés) côtoyant la mort qui les accompagne dans tous leurs mouvements, même pendant leur sommeil. Ailleurs est-il possible de fermer les yeux et sombrer dans un profond sommeil quand on sait que la mort, omniprésente, est suspendue au profond qui s'effrite continuellement. Les murs sont dégarnis de leurs crépis .Quant aux poteaux et poutres constituant l'ossature même de chaque pièce ils ont perdu leur béton laissant apparaitre le fer rond rouillé. Même à l'intérieur des pièces l'usure est allée jusqu'en profondeur des murs provoquant des crevasses. Les murs porteurs ainsi que ceux formant les cloisons ne tiennent plus les uns aux autres à cause des fissures qui gagnent du terrain à chaque instant qui passe .Provenant des infiltrations, l'eau dégouline de partout, mélangée à celle des toilettes. Quand il pleut l'eau envahit l'ensemble des pièces de chaque appartement et des odeurs infectes se propagent partout, rendant l'air irrespirable. La nuit, il n'existe pas le moindre coin ou faire dormir les enfants, les adultes, quant à ceux, restent éveillés pour veiller sur leurs enfants innocents plongés dans leur sommeil. Chaque jour qui passe ressemble au précédent mais le danger devient de plus en plus pesant. Chaque jour qui passe c'est une portion de plafond qui se détache, un morceau de béton qui se dégage d'un poteau ou d'une poutre ; c'est aussi une crevasse ou une fissure qui s'éloigne-elle, dans ces immeubles qui auraient dû être évacués et démolis illico. Mais ce n'est guère le cas .Malgré les nombreuses correspondances adressées aux différentes autorités locales, aux élus et aux services concernés aucune suite n'a été donnée à ce jour à ces familles que la mort guette au quotidien. Le 19.05.2009, quatre correspondances ont été adressées respectivement à Mme le wali, Male chef de daïra, Ace p/A P C et à M le directeur de la protection civile de la wilaya de Mostaganem (récépissés de recommandés n° =048/06 à 051/09).D'autres lettres ont suivi quelques mois plus tard et la situation reste la même. Selon certains locataires ,le CTC avait, en 1991 lors d'une visite des lieux, pris un arrêté de péril laissant entendre que ces deux bâtiments devaient être démolis en raison des dangers qu'ils présentent 19 ans après cette visite les habitants occupent toujours les lieux et la situation s'est davantage aggravée les 54 familles des bâtiments E et D lancent un ultime S.O.S. à l'ensemble des autorités avant qu'il ne soit trop tard.