Décidément, le torchon brûle entre les employés Mostaganemois et leur employeur REFIT-Algérie qui est une entreprise étrangère (Italie). Excédés des manœuvres à leur endroit en ce moment, ils disent se sentir abusés par des situations de déni de droit et de discrimination professionnelle. Contre ces abus répétés, ils se rebiffent et portent l'affaire devant les autorités compétentes de la wilaya de Mostaganem.L'entreprise REFIT Algérie est déjà titulaire d'un marché portant sur une opération de restauration de 20 immeubles du centre-ville de Mostaganem. Elle est entrée en activité voilà près de 18 mois et emploie, actuellement, 120 personnes de la wilaya de Mostaganem et 70 personnes, originaires de la wilaya d'Oran, nous ont déclaré les représentants des travailleurs que nous avons rencontrés sur les lieux. Ils déclarent que les responsables des chantiers de l'entreprise font preuve de discrimination professionnelle au mépris des lois du travail et des relations professionnelles, disent-ils. Se disant lésés par le traitement préférentiel accordé aux travailleurs venus d'Oran, ils citent par exemple que le travailleur Oranais touche un salaire mensuel de 36-40.000,00DA dans le poste de « manœuvre » alors qu'un Mostaganemois ne touche que 30-32.000,00Da ; pour le poste de « peintres et artisans » les Oranais sont payés 40-46.000,00 DA par mois alors que le Mostaganemois ne touche que 32.000,00 DA par mois. Saisie par 3 fois, de cette affaire, nous dit-on, l'inspection du travail et des lois sociales n'a donné aucune suite à la requête des travailleurs, en ce sens. De plus, ajoute notre interlocuteur, en présence de ses 4 membres du comité des travailleurs, les employés originaires d'Oran bénéficient d'une reconduction « bimensuelle » du contrat à durée déterminée alors que pour les employés originaires de Mostaganem, leur contrat est reconduit « mensuellement ».D'autre part, le représentant de ces travailleurs signale que des licenciements abusifs de 29 employés Mostaganemois ont eu lieu le mois passé et les postes de travail ont été aussitôt pourvus par des travailleurs originaires d'Oran. Notre interlocuteur signale que les travailleurs Mostaganemois ont exprimé leur ras-le-bol aux « chefs de projets italiens » de cette situation de « deux poids, deux mesures ».En réponse, il leur a été signifié que les chantiers de restauration de Mostaganem vont suspendre toute activité en raison d'un manque de financement, dès le mois prochain. Les travailleurs, nous disent-ils, avoir compris que c'est là une manœuvre qui a dépassé les chantages habituels pour aller vers une forme d'un « licenciement de masse, déguisé » et c'est ce qui n'est pas loin de leur hypothèse, bien fondée.