Abderrazak Makri, président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), a réagi ce dimanche à l'arrestation de Saïd Bouteflika, frère de l'ancien président, et des deux anciens patrons du renseignement, en l'occurrence les généraux Bachir Tartag et Mohamed Mediene dit Toufik. S'il se félicite de leur arrestation. Le président du parti islamiste estime que c'est « le régime politique actuel », basé sur « la fraude électorale et la confiscation de la volonté populaire » qui est derrière la création de cette « bande mafieuse ». Dans ce contexte, Abderrazak Makri souligne que seul « l'avènement d'institutions parlementaires, juridiques, sociétales fortes et crédibles permette une lutte anticorruption efficace ». Le patron du MSP appelle à soutenir ce processus « de lutte anticorruption ». Cependant, l'éviction des trois « B » (Abdelkader Bensalah, Noureddine Bedoui et Mouad Bouchareb), la réponse aux revendications populaires et l'organisation d'une présidentielle transparente « sont les seules garanties de la continuité » de cette opération, pense-t-il. « L'intérêt du pays réside dans la concrétisation d'un véritable régime politique civil et la sortie du régime de la façade démocratique », poursuit Makri. Et d'ajouter, « L'intérêt de l'institution militaire et la garantie de sa crédibilité repose sur son accompagnement et son acceptation d'une transition démocratique sereine sans qu'elle ne soit partiale comme elle l'a déjà été par le passé ».