Le mufti de Mostaganem, Cheikh Djillali Belmehdi, décédé mercredi à l'âge de 83 ans, a été inhumé jeudi après la prière du dohr au cimetière de Sidi Allal Kessouri de Mostaganem. Le défunt, a été accompagné à sa dernière demeure par une foule nombreuse de notables de la ville, d'hommes de culte, d'étudiants et de citoyens de Mostaganem et d'autres wilayas. Cheikh Djillali Belmehdi est né en 1936 à Adaouia, un village de la commune de Beni Mellik, à l'Ouest de Tipaza. Il a été imam durant la Guerre de libération nationale et membre actif de l'Organisation civile du Front de libération nationale (OCFLN) entre 1957 et 1962. Après l'indépendance, il exerça la fonction d'imam orateur dans plusieurs wilayas dont Tipaza, Blida, Relizane, Oran puis Mostaganem où il s'est installé définitivement. Cheikh Belmehdi fut nommé chef du bureau de l'iftaa et membre du conseil scientifique de la direction des affaires religieuses et des wakfs de Mostaganem. Le défunt a consacré sa vie à l'enseignement du Coran, au fiqh et à l'exégèse. Il fut connu pour ses prêches, son engagement pour l'unité nationale, contre la violence, l'extrémisme et le fanatisme. Sa mosquée située à Hai "Mont plaisir" (Djebli Mohamed) a été depuis plusieurs années un lieu de fréquentation des étudiants et "talebs" de plusieurs wilayas notamment pour des fetwa concernant différentes questions religieuses. En dépit de sa maladie et son âge, Cheikh Djillali Belmehdi est resté attaché à l'enseignement et la fetwa. Il a collaboré avec la radio régionale de Mostaganem et animé des programmes de fetwas.