Des mesures judiciaires attendent d'être prises pour «situer les responsabilités de tout un chacun », tant au niveau local qu'international, concernant l'affaire de l'importation de quantités de blé impropres à la consommation, indique le ministre de l'Agriculture et du développement rural. Une affaire, rappelons-le, qui a précipité le licenciement du PDG l'Office interprofessionnel des céréales (OAIC). S'exprimant, mardi, à l'émission L'Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Hamid Hamdani avoue les offices interprofessionnels, créés initialement pour servir d'appui à la production et à la gestion des produits agricoles stratégiques, ont échoué dans leur mission. Ces offices, dit-il, se sont reconvertis en centrales d'achat amenant les pouvoirs publics à les remettre en cause et à examiner l'opportunité de créer une Autorité de régulation de l'approvisionnement des produits de large consommation soutenus par l'Etat. Le ministre précise qu'en même temps que de s'occuper de la stabilisation du marché local, cette autorité, dont il annonce la création, incessamment, devrait être chargée, entre autres missions, du suivi du marché mondial des produits tirés de l'agriculture et de l'élaboration d'un modèle national de consommation. Pour le ministre de l'Agriculture, compte tenu de la dépendance criante de certaines productions agricoles stratégique, vis-à-vis de l'étranger, il va falloir « changer de fusil d'épaule » en développant les « énormes potentialités agricoles que recèlent les zones Sahariennes, un programme d'envergure qui va être chargé de piloter l'Office de l'agriculture Saharienne, sur le point d'être opérationnel. L'intervenant signale, à cet effet, qu'un système de télédétection a déjà mis en évidence d'importantes superficies pouvant être réservées au développement de la céréaliculture dans ces zones, ainsi que les quantités d'eau pouvant contribuer à son épanouissement. Evoquant, à titre d'exemple, les expériences agricoles entreprises par des investisseurs privés dans cette partie de l'Algérie, celle du maïs, en particulier, ainsi que les résultats obtenus, l'invité indique qu'à partir d'une production étalée sur 79 hectares, « pendant une l'année », cette superficie est rapidement passée à 10.000 hectares. Pour une fois, poursuit celui-ci, ont été pris en charge tous les aspects relatifs aux débouchés des produits récoltés par ces investisseurs, leur transport, leur réception et leur traitement. De l'importation de cette céréale, il rappelle qu'elle nécessite, chaque année, une enveloppe de 800 millions de dollars pour des besoins nationaux évalués à 4 millions de tonnes, ajoutant qu'en augmentant sa production, il est possible, à court terme, de couvrir 40% de la demande intérieure.