« Je vous demande pardon pour tous les torts que je vous ai causés, mes chers parents. J'espère vous retrouver au paradis. J'aspirais à une vie meilleure sous un ciel plus clément mais, hélas, le destin a voulu que ce soit autrement… » Ce sont là les dernières paroles de Moussa. Ce jeune homme de 23 ans, était l'un des dix-huit harragas portés disparus au large d'Arzew (à 40 km à l'est d'Oran) depuis la mi-janvier. Son corps a été retrouvé hier par les garde-côtes de Jijel. Sur lui, ils ont retrouvé ce message vidéo enregistré à partir de son téléphone portable qu'il avait eu soin de dissimuler dans du plastique avant que la barque ne sombre. Les gardes-côtes ont appelé les parents du jeune homme. Reconnaissant le numéro de téléphone, le père de Moussa habitant à Arzew, a cru un instant parler à son fils avant d'apprendre la triste nouvelle. Selon l'enregistrement, la mer était très agitée ce jour-là et un mouvement de panique s'est emparé des huit harragas que comptait la première barque. Le jeune Moussa a été inhumé ce lundi 28 février au cimetière de Sidi Moussa à Arzew d'où il était originaire.